L'attitude des élus ne contribue pas à développer la confiance en soi. Au contraire: un Québécois sur 10 estime que les politiciens contribuent à miner leur confiance personnelle, selon un sondage Léger Marketing.

Les résultats de ce sondage ont été dévoilés dimanche lors du lancement de la 60e Semaine nationale de la santé mentale, qui aura lieu de lundi à dimanche prochain sous le thème «Merci de me faire confiance. Ça me donne des ailes!».

À la veille des élections fédérales, on apprend que 9% des Québécois estiment que l'attitude des élus contribue à leur faire perdre confiance en soi. Seulement 1% des répondants considère les politiciens comme un élément positif à ce chapitre.

Les principaux éléments qui aident les Québécois à développer ou à maintenir leur confiance sont l'amour des siens (54%), la santé (41%), le développement des habiletés et des compétences (39%) et le fait d'apprendre de ses expériences (32%). À l'opposé, le rejet (46%), le manque d'argent (42%), l'échec (38%) et la perte d'autonomie (36%) minent la confiance en soi, révèle le sondage.

Les jeunes de 16 à 34 ans sont plus affectés par l'échec, tandis que la perte d'autonomie et les problèmes de santé touchent davantage les 45 ans et plus. Le sondage a été mené sur Internet auprès de 1000 adultes du 14 au 17 février dernier.

«Cette année, on a choisi de promouvoir la confiance, qui nous aide à avancer, à construire et à vivre, a dit Renée Ouimet, directrice de la division du Québec de l'Association canadienne pour la santé mentale (ACSM). On ne souhaite pas parler d'une confiance aveugle, mais d'une confiance qui est juste.»

Porte-parole de la campagne, la comédienne Louise Latraverse a souligné l'importance d'écouter les autres lorsqu'ils ont besoin de se confier et d'aller chercher de l'aide lorsque ça ne va pas. «La confiance, ça se joue tous les jours», a-t-elle dit.

Mme Latraverse a abordé son expérience personnelle avec la santé mentale: la dépression qu'elle a vécue, le suicide de son mari et l'implication de son frère Guy, qui souffre de maladie mentale depuis plusieurs années. «Une affaire de famille», a-t-elle résumé.