C'est sous un ciel nuageux où perçaient quelques rayons de soleil qu'a eu lieu le cinquième rassemblement pour l'abolition des électrochocs, samedi midi place Émilie-Gamelin. L'événement organisé par le Comité Pare-Chocs a eu lieu devant une foule clairsemée où se mêlaient quelques badauds.

Les électrochocs se pratiquent toujours au Québec en santé mentale, au nombre d'environ 7000 séances par année, selon Ghislain Goulet du Comité Pare-Chocs. «C'est une technique controversée, et les techniques controversées, il faut s'en occuper», affirme-t-il, déplorant le manque d'encadrement de cette pratique de la part du ministère de la Santé.

En cette veille de la fête des Mères, le Comité Pare-Chocs a également dénoncé le fait que les femmes sont ciblées par deux traitements sur trois aux électrochocs. La chef de l'opposition officielle à l'Hôtel de Ville, Louise Harel, a aussi pris la parole. «Plus que jamais, il faut alerter l'opinion publique et plus que jamais, il faut dire non aux électrochocs», a-t-elle affirmé.

Le traitement par électrochocs, ou électroconvulsivothérapie, est utilisé pour traiter certains troubles de santé mentale comme des dépressions graves. Si ses bénéfices sont reconnus par de nombreux psychiatres, les témoignages divergent quant à son utilisation.