Alors que les ministres de la Santé et des Services sociaux du Québec doivent rencontrer les médias lundi pour faire le point sur la situation dans les centres d'hébergement de soins de longue durée (CHSLD), une association de retraités leur demande de faire preuve de transparence.

L'Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic (AQRP) espère que les ministre Yves Bolduc et Dominique Vien présenteront un portrait réel et «sans complaisance».

Le directeur général de l'AQRP, Luc Vallerand, a expliqué dimanche que le gouvernement doit indiquer clairement la proportion de recommandations émises dans le cadre des visites d'appréciation réalisées entre 2009 et 2011 qui ont depuis entraîné des changements dans les CHSLD.

M. Vallerand a illustré qu'après bien des voeux pieux de la part du gouvernement, il est temps que les «bottines suivent les babines».

L'AQRP souhaite que 12 inspecteurs soient engagés afin de sillonner le Québec pour faire l'évaluation rigoureuse de l'état des services dans les centres d'hébergement. Elle demande au gouvernement d'indiquer le nombre d'inspecteurs qu'il compte embaucher et quand ceux-ci débuteront leur travail.

La semaine dernière, la ministre Vien a dû réagir lorsque des cas de maltraitance dans des CHSLD de la province ont été révélés. De plus, le peu de suivi fait à la suite des visites d'appréciation réalisées par les inspecteurs, qui préviennent les centres avant de s'y rendre, a aussi été pointé du doigt par la protectrice du citoyen.

Mme Vien avait annoncé l'embauche de nouveaux inspecteurs. À l'heure actuelle, deux personnes se partagent la tâche d'inspecter les plus de 450 établissements que compte le Québec.

Se basant sur les recommandations émises dans les rapports d'inspection, l'AQRP croit que les ministres doivent s'attaquer rapidement au manque de respect des goûts et du rythme des résidents lors des repas et à la présence de produits dangereux non surveillés dans les CHSLD.