Profitant de la dernière séance du conseil municipal de Longueuil avant les élections du 1er novembre, des dizaines de citoyens sont allés à l'hôtel de ville, hier soir, pour reprocher à l'administration de ne rien faire pour réduire le bruit des avions de l'aéroport de Saint-Hubert.

«Il n'y a aucune solution en vue. Quand j'entends que ça va bien, c'est faux !» est venu dire Max Bernet, du Comité anti-pollution des avions de Longueuil (CAPAL).

 

En juin, des citoyens en colère s'étaient rassemblés en grand nombre à l'hôtel de ville pour dénoncer la forte augmentation du bruit causé par les avions qui volent au-dessus de leur quartier.

Pour calmer ces gens, l'administration avait créé un comité réunissant des citoyens et des techniciens de la Ville. Au cours des derniers jours, le candidat à la mairie de Longueuil Jacques Goyette s'est d'ailleurs targué d'avoir mis sur pied ce comité.

«Mais nos rencontres n'ont servi qu'à échanger de l'information», critique M. Bernet.

Plusieurs citoyens ont dénoncé hier le fait que les avions n'ont jamais été aussi dérangeants qu'au cours des derniers mois. «Cet été, c'est le pire enfer que j'aie connu. Des avions passent aux minutes», a dit un résidant. «Au moins 600 plaintes ont été acheminées à Transports Canada pour dénoncer la situation», signale M. Bernet.

L'aéroport de Saint-Hubert est géré depuis 2003 par l'organisme à but non lucratif Développement aéroport Saint-Hubert de Longueuil (DASH-L). M. Goyette a réitéré hier soir son intention de «reprendre le contrôle» de l'aéroport d'ici au 1er novembre.

Il a d'ailleurs annoncé que trois membres du conseil d'administration de DASH-L ont donné leur démission, hier, dont le président, Jean-Jacques Rainville. «C'est un premier pas vers notre prise de contrôle», a-t-il déclaré.