Les citoyens de Longueuil qui dénoncent le vacarme causé par l'aéroport de Saint-Hubert ont bien raison de se plaindre, confirme une étude commandée par la Ville et rendue publique cette semaine par la mairesse Caroline St-Hilaire.

À la fin de l'été, la firme Dessau a mesuré le niveau sonore à différents endroits autour de l'aéroport à sept reprises. Et c'est dans une station située rue Caumartin, en plein coeur d'un quartier résidentiel, que le va-et-vient des avions a été le plus bruyant.

 

«Dans ce secteur, le niveau de bruit peut excéder NEFcan 30 lors des journées achalandées avec des vents en provenance de l'ouest, du sud ou du sud-ouest», peut-on lire dans la conclusion.

Or, la cote NEFcan 30, «représente la limite à partir de laquelle Transports Canada qualifie les secteurs comme étant moins compatibles avec une occupation résidentielle», écrivent les auteurs.

Au cours des derniers mois, des citoyens se sont présentés au conseil municipal de Longueuil à plusieurs reprises pour se plaindre du bruit causé par les décollages et les atterrissages. Pas plus tard qu'en septembre, des dizaines d'entre eux ont pris à partie les élus et réclamé des mesures pour faire réduire le vacarme.

Pour la nouvelle mairesse, l'étude de Dessau prouve que le niveau sonore est «intenable» autour de l'aéroport. Elle a d'ailleurs accusé l'administration précédente du maire Claude Gladu d'être restée les bras croisés devant les doléances de la population.

«Le PML n'a jamais admis que c'était intolérable pour les citoyens, a-t-elle dénoncé. C'était un premier pas de mon administration pour dire que nous sommes conscients de la situation.»

Mme St-Hilaire promet de lancer une consultation publique pour débattre de l'avenir de l'aéroport de Saint-Hubert.

«Il faut trouver un moyen de développer l'aéroport, a-t-elle indiqué, mais de façon respectueuse pour les citoyens.»