Imaginez pouvoir bénéficier d'une connexion internet dans l'autobus, le matin, en vous rendant au travail... ce rêve deviendra bientôt réalité dans quelques autobus lavallois.

La Société de transport de Laval (STL) lancera en effet un projet-pilote dès le printemps: les autobus qui franchiront le futur pont de l'autoroute 25 seront munis de l'internet. La STL sera la première société de transports de la région métropolitaine à offrir ce service. Elle pourrait même être la seule pendant quelque temps encore puisque ni Montréal ni Longueuil n'ont de projet similaire à court terme.

«Je crois que ça peut être une mesure incitative pour les gens, c'est une valeur ajoutée aux transports en commun», explique Marie-Céline Bourgault, directrice des communications à la STL.

La STL a choisi de commencer par le circuit de l'autoroute 25 parce que les trajets seront plus longs. «Ça va permettre aux gens de sortir leur ordinateur, par exemple», dit-elle.

L'utilisation de l'internet sera gratuite, mais les téléchargements pourraient être limités. Si l'expérience est un succès, la STL songe à l'étendre à d'autres lignes.

«Pour l'instant, on veut surtout savoir si l'utilisation de l'internet par nos usagers entrera en conflit avec celle qu'en fait le chauffeur, explique Mme Bourgault, parce que tous nos autobus se servent actuellement de la bande passante dans le cadre de notre système de localisation en temps réel.»

À la Société de transport de Montréal (STM), il n'y a aucun projet en ce sens. «Une telle mesure coûterait très cher. Il ne faut pas oublier que le parc d'autobus à Montréal est beaucoup plus important que celui de Laval», dit Marianne Rouette, porte-parole.

La STM travaille plutôt à mettre sur pied son programme iBus, qui permettra aux usagers qui attendent à un arrêt de savoir exactement dans combien de temps arrivera l'autobus. Ce service devrait être offert vers le milieu de 2013.

Le Réseau de transport de Longueuil (RTL) s'affaire aussi à mettre en place un système de localisation en temps réel. Même s'il n'y a aucun plan concret pour l'instant, on est toutefois plus ouvert à l'internet sans fil qu'à Montréal. «On est conscients que notre clientèle a des téléphones intelligents, des iPad, et ça pourrait être pratique pour eux d'avoir ce service», estime Judith Boivin, porte-parole du RTL.

Le système en temps réel sera mis sur pied dans cinq ans à Longueuil. L'internet sans fil pourrait ensuite entrer dans les autobus. «On n'écarte pas ça de notre liste d'améliorations à moyen terme», dit Mme Boivin.

Alors que l'internet s'est répandu rapidement dans les autocars interurbains, il tarde à s'implanter dans les autobus municipaux. Quelques villes ont toutefois adopté cette technologie, comme Madrid, San Francisco et Seattle, par exemple. Londres envisage de les imiter.