La mairesse Caroline St-Hilaire vient d'obtenir la majorité au conseil municipal de Longueuil. Deux conseillers indépendants ont décidé de rallier sa formation, mettant fin à la singulière situation qui avait cours au conseil, où le parti de la mairesse était minoritaire.

Roger Roy et Benoît L'Écuyer se sont joints à Action Longueuil dimanche. Aux élections de novembre 2009, les deux conseillers s'étaient présentés sous la bannière du Parti municipal de Longueuil (PML). Ils avaient quitté l'année dernière le parti de l'opposition pour siéger en tant qu'indépendants.

«J'ai choisi de siéger comme indépendant afin de me retrouver et de voir clair. Je regardais aller Mme St-Hilaire. Plus je vois comment elle travaille et plus je me reconnais dans sa façon de voir les choses pour la Ville», a expliqué Roger Roy.

Action Longueuil se retrouve désormais avec 14 sièges sur 26. Le PML conserve 10 sièges, et 2 sont comblés par des indépendants. «C'est une très bonne nouvelle, a affirmé la mairesse St-Hilaire. Pas parce qu'on a la majorité, mais plutôt parce qu'on a réussi à rallier des gens qui veulent travailler dans le même sens que nous.»

Par le passé, le statut minoritaire d'Action Longueuil a parfois nui à la mairesse. L'adoption du budget 2010 de la Ville avait même été retardée parce que les deux partis ne s'entendaient pas. «C'est sûr qu'au début, on a eu un petit peu d'accrochages, parce que l'opposition était majoritaire et qu'elle n'avait pas digéré la défaite», croit Mme St-Hilaire.

Le PML a dirigé la ville de la Rive-Sud pendant 27 ans avant les élections de 2009. Selon Roger Roy, son ancienne formation «n'acceptait pas la défaite». Elle avait réussi à faire élire 15 conseillers sur 26 aux élections. Mais plusieurs ont depuis quitté le bateau, certains se joignant au parti de la mairesse.

Dans l'opposition, on ne se formalise pas de la nouvelle. Le chef du PML, Gilles Grégoire, précise que les deux conseillers indépendants votaient déjà en faveur des résolutions de la mairesse. «J'ai été nommé chef pour reconstruire et on ne reconstruit pas avec du bois mort, a dit M.Grégoire, qui a pris la tête du PML après la défaite électorale. Il faut des gens de vision, pas des gens qui mettent des bâtons dans les roues.»