Deux corps ont été retrouvés à proximité de la rue Notre-Dame, à Rivière-Éternité, au Saguenay, en fin de journée mardi. La Sûreté du Québec attendra leur identification formelle avant d’annoncer qu’il s’agit bien de l’homme et la femme qui étaient disparus après avoir été emportés dans un affaissement de terrain à cet endroit samedi.

La Sûreté du Québec a annoncé en soirée mardi que deux corps avaient été localisés par des plongeurs vers 18 h 30.

« Les recherches étaient effectuées près de l’endroit où est survenu un glissement de terrain qui avait emporté trois personnes sur la rue Notre-Dame à Rivière-Éternité, le 1er juillet dernier », a précisé la sergente Audrey-Anne Bilodeau, porte-parole de la SQ, par communiqué.

Les corps ont aussi été retrouvés à proximité du lieu du glissement.

L’identité des deux corps n’a pas été confirmée, mais tout porte à croire qu’il s’agirait de l’homme et la femme qui étaient portés disparus. « Nous devrons attendre l’identification formelle des victimes à la satisfaction du coroner avant de confirmer l’identité de celles-ci », explique la sergente Bilodeau.

L’une des deux personnes recherchées était Pascale Racine, une résidante de la région de Québec qui était de passage dans la région. Elle était sortie de son véhicule pour dégager des débris de la route avant que celle-ci ne s’affaisse. Selon les dernières informations, son conjoint Jean-Philippe Caty se trouve toujours à l’hôpital pour soigner des blessures qui seraient survenues alors qu’il tentait de sauver Mme Racine.

Aucune information sur l’autre homme emporté par le glissement n’a été dévoilée. Tout comme Pascale Racine, l’homme ne serait pas résidant de la région, selon les autorités.

Des travaux en cours sur la route 170

Les autorités n’ont toujours pas de date d’échéance à donner quant à la réouverture de la route 170 et de la rue Notre-Dame, qui ont toutes deux été ravagées à la suite de pluies importantes, samedi dernier, dans la municipalité de Rivière-Éternité, au Saguenay.

« La priorité reste de donner accès à la route 170. On est en mode rétablissement », a affirmé Denis Demers, ingénieur en géotechnique au ministère des Transports du Québec, lors d’un point de presse sur l’état de la situation.

Les équipes sont à pied d’œuvre afin de rétablir la circulation sur les routes de la municipalité saguenéenne.

Les travaux d’envergures consistent à créer un chemin de contournement pour les véhicules d’urgence. « On prévoit le rendre carrossable d’ici la fin de la journée », a indiqué Mario Goudreau, du ministère des Transports. Il a précisé que les travaux pour rendre la route accessible aux automobilistes prendront plusieurs jours.

Les efforts sont déployés afin d’installer un ponceau temporaire sur la route 170 pour faire dévier l’eau. M. Goudreau précise que l’opération prendra plusieurs jours. « Un ponceau de 12 mètres, c’est un projet qui prend habituellement des mois. On essaie présentement de le faire en quelques jours », a-t-il souligné, précisant qu’il s’agit d’un défi de taille.

Pour ce qui est de la rue Notre-Dame, où les deux personnes ont été emportées par les glissements de terrain, des travaux temporaires sont en cours afin de pouvoir la rouvrir.

« Il va falloir enlever les débris et ensuite construire des murs de blocs de béton, puisqu’il y a encore des portions autour des cicatrices causées par les glissements qui sont toujours instables », a expliqué Denis Demers. Il s’agit d’une région escarpée, il n’est donc pas impossible que certains débris dévalent sur la route dans les prochains jours.

« Les blocs vont permettre de laisser une voie de circulation afin que les gens puissent retourner aux sites de camping isolés pour récupérer leurs biens et leurs effets personnels. »

Accumulation rapide

Selon les dernières données, 130 mm d’eau sont tombés sur la municipalité en moins de deux heures, samedi après-midi. Le plus fort de cet orage s’est déversé au-dessus de la route 170, ce qui explique que les dommages soient concentrés le long de cette route.

« La pluie tombait tellement rapidement que l’eau s’est accumulée au sol, souligne Denis Demers. Il y a également eu un gonflement des cours d’eau qui s’est transformé en torrents avant de déborder. C’était tellement fort que l’eau s’est accumulée à des endroits où il n’y avait pas de creux d’eau, ce qui a ravagé certains terrains », explique l’ingénieur.

La plupart des terrains privés touchés ont été victimes du phénomène d’alluvionnement, c’est-à-dire d’une accumulation de sédiments et de débris transportés par les eaux sur un terrain.