Louise Harel va passer les prochains mois à peaufiner le mouvement citoyen qu'elle veut créer dans le but d'améliorer la vie dans la métropole. Pour cela, elle compte rassembler autour d'elle, avec l'apport de mouvements progressistes francophones, anglophones et allophones. «Comme il y a 35 ans, quand sous l'ère Drapeau, on avait fait alliance avec de tels mouvements. De ce souffle était né le RCM», dit-elle.

Elle voudrait que Montréal se recentralise. Mais que cette réforme ne se fasse pas avec les seuls élus montréalais. «Ils seront juges et parties», dit-elle. Elle verrait donc plutôt d'un bon oeil l'aide de l'OCDE, connue pour son expertise en gouvernance municipale, afin que Montréal retrouve une structure de ville moderne où un maire, un conseil municipal et une fonction publique gèrent la Ville et non pas 20.

 

Même si elle brûle de débattre de tous les aspects de la vie politique métropolitaine, elle ne prendra pas position lors de la prochaine campagne électorale municipale. Mais ce qui l'inquiète le plus, c'est le taux de participation. Elle croit qu'il pourrait être très faible le 1er novembre prochain.

«Il y a une sorte de résignation, dit-elle. Il va falloir se secouer. Ce qui trouble les Montréalais, c'est le fait de se retrouver dans une ville qu'ils ne comprennent plus. Il y a des maires partout et personne n'est responsable de rien. Ça ne favorise pas la participation citoyenne.»

Elle dit toutefois ne pas être en conflit avec l'administration Tremblay tout en disant qu'elle «aime bien Benoit Labonté». «Son projet d'exposition en 2020 mérite d'être examiné à son mérite, dit Louise Harel. Je n'ai pas compris que le maire Tremblay l'ait descendu sans l'examiner. La partisanerie a pris trop d'importance à Montréal.»