Un atrium de verre sur cinq étages sera construit à l'Institut et Hôpital neurologiques de Montréal, un complexe voisin du stade Percival-Molson. Le futur toit vitré de 214 mètres carrés, qui abritera un jardin de guérison, déroge aux règles d'implantations permises en plus d'être situé aux limites de l'arrondissement historique et naturel du mont Royal.

En conséquence, il sera soumis à une demande de participation référendaire au cours des prochains jours. Seulement 13 personnes vivant dans les environs du pavillon Webster de l'Institut sont habiletés à s'opposer légalement au projet, d'ici le 22 mai prochain. La construction nécessitera d'autre part l'approbation de la ministre de la Culture, Christine St-Pierre. Une formalité gouvernementale presque déjà acquise, a appris La Presse.

 

Une fois construite, la façade des troisième, quatrième et cinquième étages de l'atrium sera visible à partir du domicile des Alouettes de Montréal. À partir de l'Université de Montréal, il sera possible de voir les deux derniers étages vitrés et le parapet de l'atrium doté de deux passerelles parées d'aluminium et de céramique couleur charbon.

Dans un avis daté du 12 mars dernier, les membres du comité consultatif d'urbanisme de Ville-Marie ont donné leur aval au projet en suggérant d'évaluer la possibilité d'intégrer de la végétation si la bulle de verre proposée ne devait pas être entièrement vitrée. On souligne «que tout en répondant aux besoins de l'Institut, l'agrandissement aura un impact négligeable sur le milieu, et qu'il contribuera à encadrer le terrain de football du stade.»

40 millions

L'Université McGill avait annoncé, à l'automne 2007, son intention de réunir une somme de 40 millions afin de permettre la construction de l'aile nord de l'Institut et Hôpital neurologiques, avenue des Pins. Le provincial et le fédéral ont versé 35 millions dans le projet.

Quant à l'atrium, dont le coût de construction n'a pas été dévoilé par l'Institut, il est inclus dans les plans de construction globaux. Il vise à offrir un endroit «vert», avec plantes médicinales, aux patients en convalescence ou aux soins palliatifs. Un concept qui a grandi en popularité au cours des dernières années aux États-Unis.

Comme le projet ne déroge pas à l'article 89 de la Charte de Montréal, il n'aura par ailleurs pas à passer par des audiences de l'Office de consultation publique de Montréal. En principe, l'avis public de participation référendaire, qui sera publié d'ici quelques jours, devrait être la dernière étape avant l'octroi d'un permis de construction. Le projet a déjà été adopté en première lecture par les élus de l'arrondissement, puis a été soumis à une consultation publique locale qui a passé inaperçue.