Le Mouvement lavallois, un nouveau parti municipal, se lance à l'assaut de la forteresse défendue par l'administration du maire Gilles Vaillancourt, aux élections de novembre prochain.

«Les finances de Laval sont en ordre, mais on a de moins en moins de services, affirme David de Cotis, candidat du Mouvement lavallois dans le district de Saint-Bruno. Les ordures sont ramassées seulement une fois par semaine, on n'a pas de complexe sportif, l'entretien des parcs est déficient.

 

«On manque de terrains de tennis, de basketball. Il y en a quelques-uns, mais pas partout.»

Le Mouvement lavallois devra secouer l'apathie qui semble frapper une bonne partie des quelque 300 000 électeurs lavallois. En 2005, tous les conseillers du PRO, le parti du maire, ont été élus et le taux de participation est tombé à son plus bas niveau historique: 29,4%. Gilles Vaillancourt siège au conseil depuis 1973 et est maire depuis 1989.

Plus d'appartenance, plus de transparence

Au-delà des questions plus terre à terre, M. De Cotis déplore le manque d'appartenance communautaire qu'il constate à Laval, où il habite depuis 2001.

«À Laval, c'est ABC: asphalte, béton, ciment, dit-il. Une étude de 2005 de Statistique Canada montre que c'est à Laval que le sentiment d'appartenance à la communauté est le plus faible au Canada.»

La solution: «Il faut plus de transparence, il faut faire plus de consultations publiques.»

Pas de candidat à la mairie

Le Mouvement lavallois a 15 candidats et compte en présenter un dans chacun des 21 districts de Laval. Mais il n'a pas encore de candidat à la mairie. Pour M. De Cotis, faire élire des conseillers serait un pas dans la bonne direction. «Actuellement, il n'y a aucun conseiller de l'opposition, il y a un manque de démocratie, dit-il. Même avec deux élus, on aura plus de transparence.»

M. De Cotis critique la façon dont M. Vaillancourt a géré certains dossiers, comme celui des trois grandes îles de la rivière des Mille-Îles, menacées par une modification de zonage retirée in extremis par l'administration, au début de l'année. «M. Vaillancourt a reculé à l'approche des élections», dit-il.

Il cite aussi l'exemple de la construction d'une tour d'habitation de 23 étages qui a reçu son permis cinq mois après le début du chantier.