L'élaboration d'un code d'éthique pour les élus montréalais et les questions de transparence ont été largement abordées, lundi, sur la scène politique montréalaise.

Dans la matinée, les chefs de Vision Montréal, Louise Harel et Benoit Labonté, avaient critiqué l'administration Tremblay pour avoir voulu adopter un code d'éthique «mollasson» où aucune sanction ne serait prévue contre les élus qui le transgresseraient.En fait, c'est la commission de la présidence du conseil municipal qui avait recommandé, dans un rapport, la création d'un tel code d'éthique.

L'opposition voulait déposer un rapport minoritaire pour demander la création d'un poste de commissaire indépendant à l'éthique et des mesures pour tenir compte de l'incompatibilité des fonctions. «Par exemple, est-il normal qu'un agent d'immeubles puisse occuper un poste électif où il pourrait influencer le zonage et la valeur des propriétés?» s'était demandé Benoit Labonté.

Vision Montréal regrettait que le projet de code ne précise pas suffisamment comment les élus devront se comporter après leur mandat. L'exemple de l'ex-président du comité exécutif de Montréal qui, après avoir quitté ses fonctions, a été nommé cadre supérieur d'une importante entreprise québécoise faisant affaire avec Montréal, avait été cité.

En après-midi, le conseiller de Snowdon, Marvin Rotrand, avait jugé que la sortie de Benoit Labonté et de Louise Harel était à tout le moins surprenante puisque les deux représentantes de Vision Montréal, Anie Samson et Soraya Martinez, ont participé aux rencontres de la commission de la présidence du conseil et n'avaient pas, selon lui, exprimé de dissidence sur ces questions.

«Cela s'était passé dans la collégialité et sans partisanerie», a dit M. Rotrand.

En soirée, Vision Montréal était beaucoup moins tranchant. Mme Samson a loué le climat qui avait régné durant ces travaux sur l'éthique et dit espérer que l'on tiendrait compte des suggestions de l'opposition.

«Ça se peut-tu!» a alors lâché pour lui-même le maire Tremblay, surpris par ce changement de ton.

Également étonné, le conseiller Michel Prescott a dit que l'exercice de la commission n'avait pas été un «exercice de relations publiques préélectoral», comme l'avait dit en matinée Benoit Labonté.

Membre de la commission qui a produit le rapport sur l'éthique, le maire de Saint-Léonard, Michel Bissonnet, a dit espérer que le code d'éthique régira les faits et gestes des élus montréalais «dès le prochain conseil».

Benoit Labonté a ajouté en soirée qu'il espérait que le document de la commission soit bonifié.

Rue Amherst

Au cours de la séance du conseil municipal, des citoyens ont réclamé que l'on change le nom de la rue Amherst, ce à quoi le maire Tremblay s'oppose. Le président du conseil municipal, Marcel Parent, a même refusé qu'un document d'information sur le sujet, préparé par le conseiller Nicolas Montmorency, soit distribué à tous les conseillers montréalais.