Un tsunami de coureurs a déferlé dimanche dans les rues de la métropole. Le marathon de Montréal a enregistré un nombre record de participants dans ses différentes épreuves de course à pied.

«15 000 coureurs réunis en même temps dans les rues de Montréal, c'est une première, ça ne s'est jamais vu», a expliqué le président-directeur général du marathon, Bernard Arsenault. «Leur nombre a plus que doublé depuis l'an passé. Malheureusement, nous avons dû refuser des inscriptions. Mais l'an prochain, nous aimerions pouvoir en accueillir 20 000 afin de célébrer notre 20e anniversaire.»

En raison du grand nombre de participants, il a fallu retarder d'une quinzaine de minutes les départs du marathon et du demi-marathon. La fébrilité était palpable tôt dimanche matin dans la foule des coureurs massés sur le pont Jacques-Cartier.

«L'ambiance est géniale, c'est vraiment très impressionnant de voir tout ces gens qui viennent de partout pour relever le même défi. Je pense que ça va me donner une poussée d'adrénaline», a lancé Karl Gagné quelques minutes avant de faire ses premières foulées. «Quarante-deux kilomètres pour mes 42 ans, ça a été l'étincelle, pour moi. Cette année, mon but, c'est de le finir. L'an prochain, c'est de convaincre ma blonde !»

En tout, 19 000 personnes ont participé aux différentes épreuves qui entourent le marathon. Environ 15 000 ont pris part à la course de 42 km, au demi-marathon et aux courses de 1, 5, 10 et 15 km. Le reste des participants se sont inscrits à des épreuves de vélo et de marche.

La Dre Elaine Martel a parcouru les 42 km en bicyclette avec une cinquantaine d'amis et de patients.

«En tant que médecin, je tente toujours de faire la promotion de l'exercice. Donc, il faut quand même que je montre l'exemple! J'ai convaincu tout le monde de pédaler et de courir aujourd'hui pour la santé, mais aussi pour amasser des fonds pour financer un centre communautaire dans un bidonville au Mexique.»

Dany Brochu, de Saint-Basile-le-Grand, est quant à lui parvenu à amasser 3400 $ pour une maison de répit pour les enfants autistes.

«Je commençais à me trouver oisif et je me devais de faire quelque chose avant d'avoir 40 ans», a confié le père de 37 ans. «J'ai pris la décision seul, je me suis entraîné seul, j'ai établi mon régime alimentaire seul, alors de pouvoir partager ce moment avec tant de gens aujourd'hui, c'est vraiment exceptionnel.»

Les Kényans dominent la course

C'est le Kenyan Francis Kipketer Chesumei qui a remporté le marathon de Montréal avec un temps de 2h16 min 10s.

«C'était une course stratégique parce que plusieurs coureurs d'élite ne se connaissaient pas», a-t-il dit quelques minutes après sa victoire. «Au 33e kilomètre, deux hommes se sont détachés du peloton et j'ai dû pousser très fort pour les rattraper. Sinon, tout s'est bien passé, je suis resté fort durant toute la course.»

Le premier québécois à terminer a été le Montréalais Louis-Philippe Garnier avec un temps de 2 h 37 min 6s.

«La course était un peu plus difficile en raison de l'humidité. J'ai fait cinq ou six minutes de plus que je croyais. Je pense que cela se reflète également dans les temps des coureurs d'élite, aujourd'hui», a expliqué l'homme de 44 ans.

L'Éthiopien Lemma-Alemu Debelu a pris la deuxième place chez les hommes (2h16 min 32s) alors que le Colombien Juan Carlos Cardona s'est classé troisième (2h17 min 35s).

Chez les femmes, c'est également une Kényane, Irène Cherop, qui a remporté l'épreuve avec un temps de 2h39 min 31s.

L'an prochain, le marathon de Montréal aura lieu le 5 septembre.