Un mois après les élections municipales marquées par des allégations de corruption, des élus municipaux et provinciaux ont participé à une fête à Laval avec des entrepreneurs faisant affaire avec la Ville de Montréal, selon TVA.

La fête a eu lieu le 21 novembre à l'hôtel Sheraton de Laval. Il s'agissait de la soirée annuelle de l'association Cattolica Eraclea, une association sociale de la communauté italienne de Montréal.

 

Plusieurs entrepreneurs ayant reçu des contrats de la Ville ont répondu à l'invitation. Frank Catania, fondateur de Construction Catania, et Nicolo Milioto, de Mivela Construction, étaient du nombre, selon TVA. Des représentants de B.P. Asphalte ont également été vus sur les lieux.

Au moins deux élus ont également participé à la soirée: Michel Bissonnet, maire de l'arrondissement de Saint-Léonard et membre du comité exécutif, et Tony Tomassi, ministre provincial de la Famille.

«C'est pour le moins une apparence de conflit d'intérêts importante, a dit à TVA Donald Riendeau, avocat spécialiste en éthique. Il y a des gens qui sont sous les projecteurs de la Ville de Montréal, et on va devoir les côtoyer. C'est certain qu'on doit prendre en considération ce risque-là.»

Le nouveau code d'éthique adopté par la Ville de Montréal stipule que «le membre du conseil ne doit pas se placer dans une situation réelle, potentielle ou apparente de conflit».

Questionné par TVA lors de la soirée, Michel Bissonnet a dit ne pas savoir qui était présent à la fête. «Je ne suis pas au courant de qui est ici, je suis arrivé ici et je me suis assis à ma table», a-t-il dit. Il a souligné que Saint-Léonard accueillait des gens originaires de toutes les régions d'Italie.

De son côté, Tony Tomassi, d'origine italienne, participe à la soirée annuelle de l'association Cattolica Eraclea depuis 10 ans, a indiqué son attachée de presse, Isabelle Mercille. «C'est une fête de la communauté italienne à laquelle plus de 1000 personnes participent, a-t-elle dit. M. Tomassi va continuer d'y aller.»

Questionné par La Presse, le président de l'association Cattolica Eraclea, Dominico Iacono, a indiqué qu'il ne «croyait pas» que d'autres élus avaient participé à la soirée. «De toute façon, est-ce que c'est interdit que des élus participent à une fête?» a-t-il demandé.