Faire le plein coûtera un peu plus cher à partir du 1er mai dans le Grand Montréal. C'est ce samedi qu'entre en vigueur la nouvelle hausse de 1,5 cent par litre de la taxe sur l'essence. Ce matin, les membres de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) l'ont adoptée à l'unanimité.

«Les automobilistes ont un choix, a expliqué le maire de Laval, Gilles Vaillancourt. Ils peuvent payer un peu plus, ou utiliser les transports en commun.»

La nouvelle taxe découle du dernier budget Bachand. Depuis 1996, il existait déjà une taxe de 1,5 cent le litre, utilisée pour financer l'Agence métropolitaine de transport (AMT). Les maires de la CMM demandaient depuis quelque temps au gouvernement provincial d'obtenir un nouveau pouvoir de taxation pour majorer la taxe déjà existante sur le carburant. Ils l'ont obtenu.

La taxe augmente donc maintenant de 1,5 cent le litre, ce qui porte son total à 3 cents le litre.

«Avec les changements climatiques, la donne a changé, indique le maire de Montréal, Gérald Tremblay. Il faut faire les choses différemment. Les gens doivent réaliser que le transport en commun est le mode de transport de l'avenir.»

La hausse permettra d'amasser annuellement 53 millions $. L'argent sera versé aux sociétés de transport en commun respectives des différentes municipalités. Montréal recevra 43 millions $, qui serviront à combler le déficit structurel de la STM. «Ça ne nous permettra pas d'investir plus, mais ça nous permettra de régler le passé. C'est très important, cela», indique le maire Tremblay.

Comme la taxe entre en vigueur le 1er mai, elle ne suffira pas cette année à combler entièrement le déficit de la STM. Le maire prévient donc qu'il pourrait y avoir des «rationalisations» pour rétablir l'équilibre budgétaire.

* * *

Le CMM a mandaté l'Agence métropolitaine de transport (AMT) pour qu'elle émette des recommandations sur la tarification dans les stations de métro à Laval et à Longueuil. C'est le maire de Montréal, Gérald Tremblay, qui a annoncé la nouvelle ce matin au conseil du CMM, en réponse à une question de Normand Parisien, directeur général de Transport 2000. Son organisme milite pour un tarif unique dans toutes les stations du métro. Selon M. Parisien, les banlieusards ne devraient pas «être pénalisés et devoir payer plus cher» que les autres utilisateurs du métro.