L'idée d'un train Montréal-Laval-Terrebonne-Mascouche n'est pas complètement morte, à en croire le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, qui a écrit à la ministre des Transports, Julie Boulet, à la suite du dépôt d'une pétition de 5000 noms en faveur du projet.

L'Agence métropolitaine de transport a pourtant rejeté ce parcours pour en préférer un qui passe par Repentigny, à l'est.

Lundi soir, à l'assemblée du conseil municipal, M. Vaillancourt a dit souhaiter qu'une étude de faisabilité soit faite sur une liaison qui passerait dans le quartier Saint-François, dans l'est de Laval.

Dans sa lettre à Mme Boulet, M. Vaillancourt affirme que l'ouverture prochaine du pont de l'autoroute 25 suscitera un développement accru dans l'est, à Laval et dans la couronne nord. «Si nous voulons continuer à promouvoir le transport collectif, il est de notre devoir d'envisager des alternatives attrayantes et efficaces (à l'automobile). C'est pourquoi nous nous allions aux pétitionnaires afin de réclamer l'implantation de cette liaison», affirme M. Vaillancourt.

Par ailleurs, le maire de Laval a continué de pester contre son homologue de Montréal, Gérald Tremblay, au sujet du tarif du métro à Laval. Il a lu au long une autre lettre qu'il a envoyée à ce sujet à Mme Boulet, non sans ajouter que M. Tremblay et la Société de transport de Montréal (STM) faisaient preuve d'une «totale absence de bonne foi et de transparence» dans ce dossier.

M. Vaillancourt veut que le même tarif s'applique à Longueuil et à Laval, ce qui entraînerait une forte hausse sur la Rive-Sud. D'abord prévue pour ce mois-ci, cette uniformisation tarifaire, contestée par la mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire, a été reportée à 2012.

Vaillancourt chahuté

Par ailleurs, un citoyen et opposant du maire Vaillancourt, David De Cotis, a chahuté le maire sur la question du projet de complexe sportif et culturel.

M. De Cotis réagissait à l'attitude du maire, qui avait entrepris de répondre à une question posée par un autre opposant au cours d'une assemblée précédente du conseil au sujet du projet de près de 100 millions.

La question: pouvez-vous nommer des projets en PPP qui ont réussi? Le maire a lu une longue liste de projets «qui ont fait leurs preuves» ailleurs au Canada, donnant chaque fois le nom du projet, son coût et ce qu'il aurait coûté si le gouvernement l'avait réalisé seul. Il a cité des autoroutes en Alberta, des ponts en Colombie-Britannique, des hôpitaux en Ontario, par dizaines. Pas un seul projet de centre sportif et culturel dans cette liste colligée par le Conference Board.