Le maire de Montréal a tranché: Marc Parent, assistant directeur de la région nord, succédera à Yvan Delorme à la tête du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Au terme d'une semaine de réflexion, Gérald Tremblay a annoncé son choix cet après-midi à l'hôtel de Ville de Montréal. Deux candidats étaient en lice, Marc Parent et Jean-Guy Gagnon, reconnu comme le bras droit d'Yvan Delorme.

> Réagissez sur le blogue de Patrick Lagacé

Le choix a été «très difficile», selon le maire, qui a rencontré chacun des finalistes pendant six heures. «Ce sont deux personnes qui maîtrisent bien les réalités qui animent la métropole, les défis que nous devront surmonter», a-t-il déclaré.

C'est son «appréciation générale» de Marc Parent qui l'a incité à le choisir, a indiqué le maire, qui a apprécié sa «vision» et la «mission qu'il a l'intention de mettre en place la plus rapidement possible».

«C'est une personne qui a une volonté de régler les problèmes et de changer les perceptions», a dit Gérald Tremblay, soulignant le «leadership social» de Marc Parent et sa proximité avec les groupes communautaires.

En optant pour M. Parent, l'administration municipale appelle à un changement au sein du SPVM. Ayant peu de lien avec l'équipe d'Yvan Delorme, M. Parent est susceptible de donner une nouvelle direction et une nouvelle façon de faire au SPVM.

Gérald Tremblay tend également la main à la Fraternité des policiers et des policières de Montréal, qui réclamait un changement au sein de la direction actuelle.

Le président du syndicat, Yves Francoeur, ne cachait pas ses réticences envers l'autre candidat, Jean-Guy Gagnon, réputé comme le chef officieux du SPVM. Le règne d'Yvan Delorme a été marqué par des relations de travail difficiles.

Gérald Tremblay soutient que le syndicat n'a eu «aucune influence» sur son choix. «C'est évident que j'ai discuté des conventions collectives et des relations avec le représentant syndical, a déclaré le maire. Je veux vous assurez que ça n'a pas effleuré ma réflexion.»

Apprécié par les policiers du terrain, Marc Parent, 46 ans, est également réputé pour son approche inclusive envers les communautés culturelles. Il était le seul candidat à résider dans le territoire qu'il gère.

Responsable du dossier de l'emploi de la force, Marc Parent a instauré des règles d'éthique en la matière. Dans les années 1990, il a été chef d'équipe du Groupe tactique d'intervention, chargé d'intervenir pendant les prises d'otage et les fusillades. C'est un adepte de triathlon.

À l'origine, cinq candidats étaient pressentis pour diriger la force policière. La liste a été réduite à deux candidats par un comité multipartite, qui a rencontré les cinq aspirants la semaine dernière.

Le choix du maire devra être avalisé demain par la commission sur la sécurité publique. La candidature sera aussi soumise aux conseils de ville et d'agglomération avant d'atterrir sur le bureau du ministre de la Sécurité publique, celui qui nommera M. Parent officiellement.

Il entrera en fonction le 13 septembre.