L'ancien hôpital chinois ne sera pas transformé en centre d'hébergement pour Inuits, a appris La Presse. L'Agence de santé et des services sociaux du Nunavik a abandonné le projet, qui a provoqué la controverse dans l'arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension.

La directrice générale de l'organisme, Jeannie May, a confirmé la nouvelle à La Presse jeudi après-midi.

«Notre conseil d'administration, qui regroupe des représentants de 14 communautés du Nunavik, a adopté une résolution, a-t-elle expliqué. Nous ne poursuivrons pas le projet de conversion de l'ancien hôpital chinois.»

«C'est à cause de la réaction de la mairesse, de ses conseillers et du public à Villeray», a-t-elle ajouté.

La conversion de l'ancien hôpital chinois, coin Saint-Denis et Faillon, a provoqué une vive réaction dans l'arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension le printemps dernier. La mairesse Anie Samson a exprimé des réserves sur l'arrivée soudaine de près de 150 patients Inuits dans son quartier. Des résidants sont allés beaucoup plus loin, distribuant des tracts qui mettaient en garde contre un «danger imminent».

Des citoyens du Nunavik sont fréquemment transportés par avion à Montréal pour y recevoir des soins de santé de pointe. Une fois ici, ils sont hébergés dans sept centres administrés par l'Agence de santé et des services sociaux du Nunavik. L'organisme souhaitait regrouper ces centres et les déménager dans l'hôpital désaffecté.

Plus de détails dans La Presse demain.