Le président de la Société de transport de Montréal (STM), Michel Labrecque, a présenté hier, devant un parterre de gens d'affaires, les grandes lignes d'un plan décennal qui vise à augmenter de 40% la fréquentation de son réseau.

Pour y parvenir, la STM compte notamment sur les nouvelles voitures et le prolongement du métro, sur l'ajout de 400 autobus à son parc et sur la mise en place d'un tramway.

Le programme d'investissements de la STM est estimé à 11,9 milliards de dollars d'ici à 2020 et prévoit un accroissement de l'offre de service de 32% en 10 ans. Elle souhaite ainsi attirer environ 5% des automobilistes et faire grimper le nombre de déplacements annuels de 386 millions cette année à 540 millions dans 10 ans.

La plupart des projets énoncés dans ce plan sont déjà connus, tels le prolongement de la ligne 5 du métro vers Anjou, dans l'est de Montréal, et de la ligne 2 vers Saint-Laurent, dans l'ouest, de même que la création d'un Service rapide par bus (SRB) sur le boulevard Pie-IX, pour 2013.

L'implantation de tramways dès 2016 dans le centre-ville et le secteur de Côte-des-Neiges, au coeur du Plan de transport adopté il y a deux ans par la Ville de Montréal, est également dans le plan stratégique de la STM.

Tramways

Les documents rendus publics hier révèlent en outre que la STM entend implanter un tramway sur l'avenue du Parc dès 2019 et un second SRB sur le boulevard Henri-Bourassa, dans le nord-est de la ville, en 2018.

La STM devra enfin augmenter de 1680 à 2114 le nombre de ses autobus en plus d'aménager pas moins de 273km de voies réservées pour les faire circuler.

»Enthousiasmant»

M. Labrecque a qualifié le plan de «réaliste, ambitieux et enthousiasmant» même si la plupart de ces projets ne sont pas encore assurés d'un financement de la part du gouvernement du Québec.

Sur ce point, M. Labrecque a répété que l'accroissement des services du plus grand transporteur public du Québec est conditionnel à l'obtention d'un financement «dédié, indexé et récurrent», notamment grâce à une augmentation importante des taxes sur l'essence. Depuis le printemps dernier, la STM réclame à Québec l'imposition d'une taxe de 13,2 cents le litre d'essence.

Le président de la STM a aussi évoqué la possibilité de recourir au péage routier ou à des taxes sur l'immatriculation et le stationnement. La Ville de Montréal a déjà annoncé pour 2011 une augmentation de 45$ des droits d'immatriculation pour les Montréalais.