Il faudra cinq jours, la sueur de 3000 employés et un budget de 17 millions de dollars pour venir à bout de la tempête qui s'abat depuis hier sur Montréal.

Avec 25 cm de précipitations jusqu'à maintenant, celle-ci n'a rien d'un déluge. Mais les vents sifflants qui l'ont accompagnée ont rendu le travail des équipes de déneigement particulièrement éprouvant.

«Les vents compliquent le travail, a expliqué aujourd'hui le responsable du déneigement à la Ville, Yves Girard. Pour nos équipements, la visibilité était réduite, c'est surtout ça qui a fait la différence entre une tempête ordinaire de 20 cm et celle-là.»

Les vents qui soufflent à 40 km/h, avec des pointes à 60 km/h, ont aussi rendu le déblaiement des trottoirs plus difficiles. «Le vent pousse la neige sur des trottoirs déblayés, a déploré M. Girard. C'est tout le temps à recommencer.»

M. Girard soutient que la Ville n'a pas été prise de cours par la tempête, d'une plus grande ampleur que ne le prédisaient les prévisions météo. «Il y avait déjà des précipitations annoncées, on parlait de 2 à 6 cm de neige, a-t-il dit. Donc pour nous l'opération de déblaiement, que ce soit 6,10 ou 20 cm, ce sont les mêmes équipements.»

Environ mille employés travaillent présentement au déblayage des rues et des trottoirs de Montréal. La priorité est donnée aux hôpitaux, aux CLSC, aux édicules de métro ainsi qu'aux écoles.

Le chargement de la neige commencera dès ce soir dans le Plateau et Ville-Marie, puis demain dans les autres arrondissements. Demain et pendant les cinq jours nécessaires à disposer de la neige, 3000 employés seront à pied d'oeuvre. L'opération coûtera 17 millions à la Ville de Montréal.

Environnement Canada prédit que la neige va continuer de tomber jusqu'à cette nuit sur la métropole, avec des accumulations de 5 cm après la tombée du jour.