Montréal investira 200 millions de dollars dans la modernisation de tous ses arénas afin qu'ils puissent fonctionner sans fréon, un gaz réfrigérant polluant qui sera bientôt interdit.

Le protocole de Montréal, signé en 1987, prévoit son interdiction d'ici à 2020. Ce gaz nuisible pour la couche d'ozone est déjà difficile à obtenir sur le marché, et son prix a beaucoup augmenté.

La Ville de Montréal n'a donc pas le choix de rénover ses patinoires intérieures. Elle avait déjà dégagé 90 millions pour en rénover 15 en mars 2009, mais c'est la première fois qu'elle s'engage à refaire ses 34 patinoires.

Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, et le ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard, en ont fait l'annonce hier à l'aréna Camillien-Houde, dans Centre-Sud, qui vient d'être rénové au coût de 5 millions.

«Juste ici, on va économiser 40 000$ par année en coûts énergétiques», a noté M. Lessard, qui s'est étonné que l'aréna n'ait pas de stationnement. «Un aréna sans stationnement n'existerait pas dans mon coin, a blagué le député de Frontenac, dans Chaudière-Appalaches. C'est très montréalais...»

L'aréna Camillien-Houde est le quatrième à avoir été rénové à Montréal. Quatre autres le seront cette année, et tous les autres d'ici 2020.

Le système au fréon est remplacé par un autre qui fonctionne à l'ammoniac, moins nocif pour l'environnement. L'opération coûte environ 2 millions par patinoire. Il faut briser la dalle de béton et remplacer les tuyaux en dessous. Il faut de plus agrandir l'aréna pour loger un dispositif de réfrigération séparé.

Le reste de l'argent servira à rénover d'autres aspects des arénas montréalais, dont plusieurs ont dépassé leur durée de vie.

Québec et Ottawa vont assumer la moitié de la facture.