Des feux pour piétons qui durent 30 secondes au lieu de 8. Davantage de bancs publics un peu partout en ville. Des abribus et des rues mieux éclairées pour se sentir en sécurité.



Tous ces gestes, ce sont les quelques exemples qui feront de Montréal une «municipalité amie des aînés», une démarche lancée en 2008 par le gouvernement du Québec à laquelle a adhéré la métropole hier. «Il faut adopter nos services, nos espaces urbains et, surtout, parler plus de sécurité, d'environnement harmonieux», a déclaré le maire Gérald Tremblay en conférence de presse à l'hôtel de ville.

L'élu, qui a avoué du même coup ses 68 ans et raconté qu'il s'était procuré une carte de l'âge d'or, a souligné que la «perception de sécurité» était importante pour les personnes âgées. «Arrivé à un certain âge, a-t-il ajouté avec humour, on aime moins la chicane.»

Québec versera 300 000$, une somme qui sera égalée par Montréal, pour l'établissement d'un plan d'action qu'on espère déposer à l'automne 2012. Une somme de 18 500$ sera allouée au Carrefour action municipale et famille, qui sera notamment responsable d'établir un diagnostic des besoins des personnes âgées montrélaises.

«On dira que ce n'est pas beaucoup, mais c'est pour établir un plan d'action, a précisé Marguerite Blais, ministre responsable des Aînés. Après ça, il y aura des structures, des infrastructures, des projets.»

À l'avant-garde

Louangé lors de la présentation pour l'avant-gardisme de ses mesures pour les aînés, le maire de l'arrondissement du Sud-Ouest, Benoit Dorais, s'est engagé à déposer son plan d'action dès l'été prochain. Le Sud-Ouest a notamment investi pour apaiser la circulation dans les secteurs où vit une forte concentration d'aînés, mis sur pied une bibliothèque mobile et ajouter des modules d'exercices dans les parcs.

«C'est sûr que ça coûte cher, mais on fait un coup double: ces initiatives rendent la vie plus facile à tous», explique le maire Dorais.

Mise sur pied en 2008, la démarche des «municipalités amies des aînés» a connu un succès respectable, avec 177 municipalités québécoises qui y ont participé à ce jour. Elle vise notamment à favoriser l'activité des personnes âgées, en rendant les villages et villes plus accueillants pour elles.