Montréal, Laval et Longueuil intensifieront leurs efforts cette semaine pour colmater les innombrables nids-de-poule qui envahissent les routes de la grande région métropolitaine. La météo des derniers jours a ralenti les opérations de remplissage.

«Nous allons mettre le maximum de ressources à partir de demain (aujourd'hui)», a assuré hier Marc DeBlois, directeur des communications de la Ville de Laval.

Les épisodes de gel et de dégel et le passage fréquent des camions de déneigement ont grandement endommagé les artères du Grand Montréal la semaine dernière. Ce week-end, rouler dans la rue Notre-Dame, à Montréal, ou encore sur le chemin de Chambly, à Longueuil, était une opération périlleuse.

Les routes y ont goûté cette saison, convient Linda Rivard, porte-parole de la Ville de Longueuil. «Les nids-de-poule ressortent de façon plus importante, c'est certain», a-t-elle dit. «À cause du redoux et de la neige, nous devrons reprendre le travail dans des rues que nous avions déjà réparées», a pour sa part observé Marc DeBlois, de la Ville de Laval.

La météo a non seulement favorisé l'apparition des nids-de-poule, mais elle a aussi compliqué les opérations de colmatage. En effet, les villes de Montréal et de Longueuil ont réparé peu de nids-de-poule la semaine dernière. La Ville de Laval a pour sa part continué les travaux lorsque la météo le permettait.

Deux obstacles ont ralenti les opérations, selon Ève Carle, relationniste pour la Ville de Montréal. «D'abord, la plupart des effectifs étaient affectés au déneigement, a-t-elle expliqué. Ensuite, l'eau coulait à flots jeudi et vendredi. Pour que l'opération soit efficace, il ne doit pas y avoir d'eau dans les nids-de-poule.»

Les municipalités ont fait du rattrapage pendant le week-end. À Montréal, trois véhicules d'entrepreneurs ont réparé les grandes artères, tandis que des équipes de cols bleus se sont concentrées sur les petites rues. À Laval, six équipes de quatre hommes ont répandu pas moins de 40 tonnes d'asphalte samedi. Des cols bleus étaient également à l'oeuvre à Longueuil, notamment sur le chemin de Chambly.

Les porte-paroles de Montréal, Laval et Longueuil assurent que leur municipalité mettra les bouchées doubles cette semaine pour réparer la chaussée. À Montréal, des employés commenceront aujourd'hui à refaire des segments entiers de certaines artères.

D'ici là, les nids-de-poule continueront à causer des ennuis aux automobilistes, qui doivent faire diverses manoeuvres pour les éviter. Plusieurs d'entre eux ont été victimes de crevaisons au cours du week-end, selon des remorqueurs interrogés hier.

Alex Wos, qui travaille pour CAA-Québec, a remorqué au moins cinq véhicules en raison d'un pneu crevé samedi. «Certains d'entre eux ont eu deux crevaisons de suite et n'avaient donc plus de pneu de secours», a-t-il remarqué. Ironiquement, il a lui-même endommagé un enjoliveur de sa voiture, vendredi, alors qu'il circulait sur la Grande Allée, à Saint-Hubert.

Anik Lachance, étudiante de 22 ans, a envoyé une réclamation à la Ville de Montréal jeudi après avoir endommagé la jante d'une roue de sa voiture sur le boulevard Henri-Bourassa. «Je suis déçue et fâchée, a-t-elle dit. L'état des routes est responsable de l'accident.»

Depuis 1993, le gouvernement provincial et les municipalités sont dégagés de toute responsabilité en cas de dommages matériels causés par l'état de la chaussée aux pneus ou au système de suspension, peut-on lire sur le site de CAA-Québec. Il est tout de même possible d'intenter une poursuite dans les cas d'imprudence, de négligence ou de faute de l'autorité en question. Le fardeau de la preuve revient à l'automobiliste.

Vous avez pris des photos de nids-de-poule? Écrivez-nous à redactioncyberpresse.ca