Après dix ans à la mairie, Gérald Tremblay «a donné tout ce qu'il avait à donner aux Montréalais» et doit aujourd'hui démissionner, a déclaré ce matin le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron.

«Cette comédie loufoque a assez duré, a tranché en point de presse le chef de la deuxième opposition à l'Hôtel de Ville. Avec ce qu'on a vu ces derniers jours, la preuve est désormais faite que M. Tremblay est en perte de contrôle complet, Il est dans le déni complet.»

M. Bergeron a rappelé qu'il avait appuyé le maire dans sa volonté de redresser la situation à la Ville de Montréal, siégeant au comité exécutif pendant un an. «Il a été, je crois, honnête dans sa volonté de faire le ménage. Je l'ai appuyé, j'ai compris qu'il voulait rétablir sa réputation, je l'ai accompagné en acceptant de siéger au comité exécutif. Aujourd'hui, on doit conclure que c'est un échec complet.»

La démission du maire permettrait «de faire entrer de l'air neuf» à l'Hôtel de Ville, soutient M. Bergeron, pour qui «Montréal ne peut pas descendre plus bas que cette semaine. Le cirque auquel on assiste depuis une semaine est d'une tristesse inouïe.»

Espionnage au menu

Le chef de Projet Montréal a relancé sa demande de démission ce matin dans l'enceinte du conseil municipal, qui siège pour la troisième journée cette semaine. Le maire Gérald Tremblay a répliqué par un «non» retentissant. «J'exerce mon leadership. Vous pouvez poser la question 22  000 fois, ma réponse, c'est non.»

La période de questions des élus a encore une fois tourné autour du scandale de l'espionnage à l'Hôtel de Ville. La leader de Vision Montréal, Anie Samson, a encore une fois tenté en vain d'obtenir l'assurance que d'autres élus n'avaient pas été espionnés. Le maire Tremblay a esquivé la question et estimé que l'enquête annoncée par Québec allait permettre de «faire la lumière» sur ce dossier.