La Ville de Montréal compte scruter les actions de la fourrière Berger Blanc à la suite d'allégations de cruauté rapportées cette semaine par Radio-Canada, mais n'entend pas prendre de mesures immédiates.

Berger Blanc qui recueille les animaux errants de plusieurs arrondissements de Montréal ne respecterait pas les normes en vigueur en Amérique du nord selon Radio-Canada.

> L'odeur de la mort

Des images filmées à l'insu du personnel montrent des gestes de cruauté envers les chats et les chiens traités par cette entreprise privée embauchée par plusieurs arrondissements et villes de la banlieue de Montréal pour régler le problème des animaux abandonnés.

Les images controversées d'euthanasie, entre autres, ont suscité de vives critiques de la part de la Ville de Montréal et de politiciens du Québec.

Tout en se disant perturbé par les images qu'il avait vues à la télé, un membre du comité exécutif de la Ville, Richard Deschamps, a déclaré, jeudi, en point de presse, qu'il n'était pas question pour le moment d'annuler le contrat qui lie Montréal avec Berger Blanc.

Le conseiller Deschamps a seulement déclaré que la Ville surveillait la situation avant de poser des gestes à l'encontre de la firme, tout en ajoutant qu'il ne tolérerait pas de gestes de cruauté.

À Québec, le ministre de l'Agriculture, Pierre Corbeil, a qualifié les images de dérangeantes et a demandé à son personnel d'enquêter.

Une pétition qui circule sur Internet demande à la Ville de Montréal de mettre fin à l'entente avec Berger Blanc. Une manifestation à cet effet est prévue au cours du week-end devant l'hôtel de ville de Montréal.

De son côté, la Société pour la protection des animaux donnera une conférence de presse, vendredi, à 12 h 30, au théâtre Denise-Pelletier, pour lancer une campagne contre Berger Blanc. L'ex-joueur de hockey Georges Laraque et d'autres personnalités connues participeront à la conférence.