La Ville de Montréal proposera aux arrondissements d'obliger tous les propriétaires de chiens et de chats à faire immatriculer leur animal.

Richard Deschamps, vice-président du comité exécutif, a rencontré les journalistes pour exposer une série de mesures envisagées dans la foulée du scandale des mauvais traitements infligés aux animaux du refuge Le Berger blanc, à Montréal.

Combien l'immatriculation des chiens et des chats coûtera-t-elle à leurs propriétaires? M. Deschamps n'a pas répondu à cette question, mais, à titre indicatif, notons que, à Verdun, l'immatriculation d'un chien non stérilisé coûte 50$ et celle d'un chien stérilisé, 20$.

M. Deschamps n'a pas pu dire non plus de quelle façon la Ville pourrait vraiment interdire l'abandon d'un animal ailleurs que dans un refuge. Une porte est si vite laissée ouverte, et un déménagement, si vite fait...

M. Deschamps a expliqué que, en fait, la question de l'immatriculation, l'idée d'augmenter les amendes en cas d'infraction aux règlements ou celle de limiter le nombre d'animaux non stérilisés ne sont pas des décisions définitives, mais bien des «orientations».

Fait à noter, le champ d'action de la Ville est limité dans la mesure où la question relève des 19 arrondissements. La semaine dernière, cependant, en point de presse, le maire de Montréal n'a pas exclu la création d'un refuge municipal.

Mesures correctives

M. Deschamps a par ailleurs assuré que des mesures correctives avaient été imposées au Berger blanc, qui a toujours un contrat avec certains arrondissements. La Ville y envoie régulièrement un inspecteur, et M. Deschamps affirme qu'il y a notamment eu réorganisation du système de caméras et d'enregistrement.

Le président du Berger blanc, Pierre Couture, a dit à La Presse que des inspecteurs d'Anima Québec et de la Ville se rendaient tous les jours au refuge. «On respecte tous les règlements municipaux. Depuis le 30 mars (au lendemain de la diffusion du reportage d'Enquête, à Radio-Canada), nous sommes en reconstruction.»

À l'heure du souper vendredi, quelques dizaines de personnes sont allées manifester devant l'hôtel de ville, réclamant plus que les intentions annoncées et nommément la fermeture de Berger blanc.