L'industrie de la publicité traîne le Plateau-Mont-Royal en cour. Un regroupement d'entreprises d'affichage s'adresse aux tribunaux pour faire invalider un règlement qui bannit les panneaux-réclame sur le territoire de l'arrondissement.

En adoptant le règlement, l'automne dernier, l'administration du maire Luc Ferrandez donnait un an aux entreprises d'affichage pour démanteler les 45 panneaux qu'ils exploitent dans l'arrondissement. Elle a qualifié au passage les panneaux d'«horreurs inouïes» et de «pollution visuelle».

CBS, Astral et Pattison ont répliqué avec une mise en demeure à la fin octobre. Ils ont mis leur menace de poursuite à exécution lundi soir.

«Ce sont les contribuables montréalais qui vont devoir payer des frais d'avocats pour régler un problème inventé de toutes pièces», a souligné par communiqué le porte-parole du Regroupement de l'industrie de l'affichage extérieur au Québec, Jeannot Lefebvre.

Ce n'est pas la première fois que les entreprises publicitaires se servent des tribunaux pour empêcher des municipalités d'interdire leurs panneaux.

Lorsqu'elle a modifié son règlement d'urbanisme, la Ville de Québec a voulu interdire les affiches de grand format. L'industrie a contesté le projet devant la Commission municipale du Québec, qui leur a finalement donné raison. La capitale a donc renoncé à son projet, au début de 2009.