La Société de transport de Montréal (STM) estime que les coûts d'entretien du métro sont «sous contrôle», même si elle paie chaque année plus cher pour soigner son parc de voitures, qui n'a jamais autant roulé en 45 ans d'existence.

Le directeur principal du métro, Dominique Lemay, a tenu à commenter hier un article dans lequel La Presse a révélé que les coûts d'entretien annuels des infrastructures et des voitures du métro ont grimpé de 20 millions de dollars entre 2007 et 2010.

L'entretien des voitures représente environ les deux tiers de cette augmentation, selon les données obtenues par La Presse.

Les voitures, qui ont aujourd'hui de 35 à 45 ans de service, nécessitent plus d'interventions qu'avant, a reconnu M. Lemay. Selon lui, il y a 10 ans, les ateliers d'entretien répondaient chaque année à environ 2000 signalements de pannes et de défectuosités diverses des 760 voitures de la STM. On en reçoit maintenant 8000 par année.

M. Lemay a rappelé hier que l'offre de service aux usagers a augmenté de 30% dans les dernières années, en raison du prolongement du métro vers Laval et de l'amélioration des services en 2007 et en 2008.

Depuis, les coûts d'entretien des voitures de la STM ont grimpé de près de 18%, passant de 47,5 à 56 millions de dollars. Ils ont entraîné à la hausse les coûts d'entretien globaux du métro, qui sont passés de 82,8 millions en 2008 à 95,5 millions en 2010.

Coûts en baisse

Sans nier les chiffres, que La Presse a obtenus de la STM à la suite d'une demande d'accès à l'information, M. Lemay fait valoir qu'ils ne rendent pas justice aux performances financières récentes de la société de transport.

De 2004 à 2010, affirme M. Lemay, les coûts combinés (au kilomètre) de l'entretien et de l'exploitation des voitures et des infrastructures (stations, voies, etc.) ont diminué de 6% si l'on tient compte de l'inflation.

Les coûts d'exploitation du réseau et des voitures ont diminué de 12% et 10%, respectivement, durant cette période, par rapport à l'inflation. De même, le coût d'entretien au kilomètre des équipements fixes du réseau est, lui aussi, en baisse de 12% par rapport à 2004, en tenant compte de l'inflation.