Un troisième maire, et non le moindre, a reconnu qu'on avait tenté de le soudoyer: Gérald Tremblay. À la sortie d'un événement la semaine dernière, La Presse a demandé sans détour au maire de Montréal si on avait déjà essayé de le corrompre. «Je ne veux pas discuter de ces choses-là sur la place publique, mais la réponse, c'est oui», a-t-il laissé tomber. Il a refusé de préciser les circonstances.

Plus tard dans la journée, l'entourage du maire Tremblay a fourni quelques informations supplémentaires: oui, c'est arrivé, «mais c'était il y a plus de 20 ans, quand il était ministre de l'Industrie», a affirmé sa porte-parole Martine Painchaud. Elle n'a pas donné plus de détails sur cette affaire. Jamais on n'a tenté de corrompre Gérald Tremblay depuis qu'il est sur la scène municipale, soit depuis 2001, a-t-elle assuré.

En octobre 2009, le maire de Montréal avait raconté au quotidien Le Devoir un épisode troublant survenu en 1989, lorsqu'il avait refusé d'accorder un permis à une entreprise de production de vin associée à la mafia. Il n'avait pas été question de corruption, mais le tout nouveau ministre du cabinet Bourassa s'en était sorti sans mal parce que «le propriétaire de l'entreprise s'[était] ramassé dans la valise d'une auto», avait-il résumé.