L'Islamic Education and Research Academy (IERA), une organisation musulmane britannique qui a pour mission de «recruter des non-musulmans partout dans le monde pour les ramener à Allah», tiendra une conférence à Montréal au cours des prochains jours. Certaines de ses têtes d'affiche sont ouvertement favorables au châtiment des femmes ou à la criminalisation de l'homosexualité.

On ignore où se déroulera l'événement. Ce sont des étudiants de l'Association musulmane de l'Université Concordia qui avaient réservé des locaux pour la tenue de la conférence de l'IERA, ce vendredi. La réservation a finalement été annulée, mais visiblement, l'événement sera tenu ailleurs. «La conférence a été déplacée. Nous avons changé de lieu», s'est contenté d'indiquer une porte-parole de l'Association musulmane de Concordia, qui a refusé de se nommer.

La Presse a tenté de joindre directement les représentants de l'IERA par courriel, mais en vain.

L'IERA fait activement la promotion du dawah, une technique de recrutement des non-musulmans qui consiste à envoyer des missionnaires islamiques dans la population. Ces missionnaires sont recrutés, puis formés au dawah dans le cadre de séminaires offerts dans des retraites fermées, apprend-on dans une vidéo promotionnelle mise en ligne par l'organisme. Ils doivent ensuite aborder les non-musulmans pour les convaincre pacifiquement d'adhérer à l'islam.

Femmes et châtiments corporels

Un des conférenciers de l'événement montréalais est Abdur Raheem Green, citoyen britannique converti à l'islam. Dans une vidéo diffusée sur YouTube, il explique pourquoi et comment le Coran autorise les hommes musulmans à utiliser «une certaine forme de force physique pour protéger leurs femmes contre le mal». Partout dans le monde, «les gens en autorité sont autorisés à utiliser la force, si nécessaire, pour prévenir le mal. Alors, où est le problème dans le fait que l'islam ait donné au chef de famille un droit limité lui permettant d'utiliser une certaine forme de force pour empêcher sa famille de tomber dans le mal?», demande-t-il dans une vidéo largement diffusée sur la Toile.