La mairie de Montréal? Je n'avais pas fini ma phrase qu'André Boisclair répondait non. Un non sans équivoque. Il aime son travail de consultant en développement stratégique.

«La chose publique m'intéresse beaucoup, mais je n'envisage pas de retour en politique avant l'âge de la retraite.»

André Boisclair a 45 ans.

Montréal le désespère. La Ville n'a pas suffisamment de pouvoir, a-t-il précisé. «Elle est à la merci des gouvernements supérieurs.»

Dans ces conditions, pas question de se battre pour devenir maire de Montréal.

Liza Frulla, aussi, a été tranchante: non! Ça fait plus de 10 ans qu'elle dit non. Ministre à Québec, puis à Ottawa, elle a finalement abandonné la politique pour devenir commentatrice à Radio-Canada. Son nom circule depuis la nuit des temps. Même à l'époque de Pierre Bourque, des gens la voyaient maire de Montréal. «Montréal est un défi intéressant, a-t-elle dit, mais ça ne m'intéresse pas. Je travaille à Radio-Canada et je suis bien.»

L'ancien ministre de la Justice dans le gouvernement Chrétien Martin Cauchon a souvent été courtisé. Certains conseillers le voient dans leur soupe, mais il ne veut pas. «C'est très gentil, très flatteur, mais je n'ai pas d'ambition pour la mairie de Montréal.»

Et Gilbert Rozon? Sa réponse est: non, mais. Il y a trop d'obstacles. Il ne veut pas mettre en péril son entreprise Juste pour rire. S'il plongeait, il serait obligé d'y renoncer. Il aurait peur qu'elle «s'écrase» pendant son mandat à la mairie.

«Mais je veux aider, servir ma ville. Comment? Je suis prêt à conseiller ou à m'occuper d'un dossier. Je le fais déjà pour Québec, je suis à la tête d'un groupe sur le tourisme.»

Alors, la mairie? C'est non, mais avec regret.