Projet Montréal accuse l'administration de Gérald Tremblay d'avoir dépensé seulement le tiers des quelque 100 millions promis depuis 2004 pour protéger les milieux naturels dans l'île. Le responsable de l'environnement au comité exécutif, Alan DeSousa, rétorque que la métropole s'approche malgré tout rapidement de son objectif, 5,4% du territoire étant désormais à l'abri de toute construction.

L'administration Tremblay a promis en 2004 de protéger 6% du territoire montréalais, l'équivalent de 15 fois la superficie du parc du Mont-Royal. Pour y arriver, la métropole prévoyait dépenser environ 12 millions par année pour acquérir des terrains.

Or, une demande d'accès à l'information faite par Projet Montréal permet de constater que la Ville a dépensé seulement 36 millions depuis 2004, soit le tiers des sommes annoncées. «L'immobilisme ne paie pas», a dénoncé Richard Bergeron.

Peu après la sortie de la deuxième opposition, Alan DeSousa a convoqué la presse pour annoncer la création d'une nouvelle aire protégée, le parc-nature des Sources, situé dans l'arrondissement de Saint-Laurent. Sa création porte à 27,5 km2 le territoire à l'abri de la construction, ce qui représente 5,4% de l'île.

Reconnaissant que son administration n'a pas dépensé les 12 millions par année annoncés en 2004, Alan DeSousa affirme qu'il s'agit simplement d'une saine gestion des fonds publics.

Richard Bergeron trouve néanmoins étrange que les chiffres fournis par la Ville démontrent que Montréal en a fait plus lors des années électorales. Plus de 6 millions ont été dépensés en 2005 et près de 11 millions en 2009, davantage que lors des années sans élections.