Des milliers de citoyens ont participé cet après-midi à Baie-St-Paul, dans Charlevoix, pour exprimer leur inquiétude face à la démolition de leur hôpital au cours de l'automne 2011.

Les manifestants exigent le maintien temporaire des services à leur hôpital local, en attendant sa démolition et sa relocalisation.

Ce rassemblement était organisé par Coalition pour la sauvegarde des services de santé à l'Hôpital de Baie-Saint-Paul. Son porte-parole, Gilles Bouchard, a d'ailleurs prévenu que le regroupement continuera son action tant et aussi longtemps qu'il n'obtiendra pas ce qu'il réclame.

Rappelons qu'une récente étude parasismique laisse croire à un effondrement de la bâtisse advenant un séisme supérieur à 6,5 à l'échelle de Richter. Ne voulant prendre aucun risque, le ministre de la Santé, Yves Bolduc, a annoncé la démolition, de l'établissement.

L'Agence de santé de la capitale nationale chercherait par ailleurs une manière d'éviter le déménagement des patients et des services de l'hôpital. Deux experts indépendants doivent notamment évaluer le niveau de risques pour le  maintien temporaire des services.

Des médecins, du personnel hospitalier et plusieurs politiciens se sont joints aux citoyens lors de la marche de dimanche. C'est le cas du député fédéral de Montmorency-Charlevoix-Haute-Côte-Nord, le bloquiste Michel Guimond, du maire de Baie-Saint-Paul, Jean Fortin et de la députée de Charlevoix, la chef péquiste Pauline Marois.

Tous se sont rangés du côté des citoyens, qui exigent également qu'un nouvel établissement soit construit avant la démolition de l'hôpital actuel. Selon Mme Marois, le gouvernement improvise dans ce dossier. Ce à quoi M. Bouchard ajoute que l'indécision de Québec fait vivre de l'inquiétude dans la population de Charlevoix, particulièrement chez les patients et leurs familles.

Par ailleurs, Pauline Marois était aux côtés du ministre Yves Bolduc lorsque celui-ci a annoncé en septembre que l'établissement de Baie-Saint-Paul n'était pas conforme aux normes sismiques et qu'il devait être démoli. Elle avait alors qualifié la réaction du gouverment de «satisfaisante».