(Québec) Le sous-ministre adjoint au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), Daniel Desharnais, prend les commandes de la « cellule de crise » créée par Christian Dubé pour désengorger les urgences du Grand Montréal. L’ex-bras droit de Gaétan Barrette sera entouré d’une dizaine de médecins.

Daniel Desharnais, qui avait été appelé en renfort par le gouvernement Legault en pleine première vague de la pandémie, devient le coordonnateur de la « cellule de crise » qui doit identifier des solutions rapides pour diminuer la pression sur les urgences du Grand Montréal, complètement débordées. C’est aussi M. Desharnais qui est responsable de l’implantation du Plan santé de Christian Dubé.

Une bonne dizaine de médecins siègent autour de la table, dont l’urgentologue à l’Institut de cardiologie de Montréal et président de l’Association des spécialistes en médecine d’urgence du Québec, le DGilbert Boucher, et le président du Collège des médecins, le DMauril Gaudreault. Des urgentologues du CHUM et de l’Hôpital de Montréal pour enfants du CUSM sont aussi sur les rangs.

Cinq gestionnaires et PDG du Grand Montréal siègent par ailleurs au sein de la « cellule de crise » ainsi que les sous-ministres Lucie Opatrny (services hospitaliers), Marc-Nicolas Kobrynsky (planification stratégique et performance) et l’ancien responsable de la vaccination, Daniel Paré (ressources humaines).

Des professionnels d’hôpitaux des principaux CIUSSS du Grand Montréal sont également présents, tout comme la Dre Élyse Berger-Pelletier, urgentologue à l’Hôtel-Dieu de Lévis, CISSS Chaudières-Appalaches. La cellule de crise compte par ailleurs l’infirmière-chef de l’urgence de l’Hôpital de Santa Cabrini et une infirmière de pratique avancée à l’urgence du CHUM.

Christian Dubé doit faire le point mardi après-midi sur la situation dans les urgences du Grand Montréal. Le ministre de la Santé présentera deux à trois nouvelles mesures qui seront appliquées dès maintenant pour désengorger les urgences. Il s’agit d’une première annonce et d’autres suivront, a-t-on indiqué.

Cette annonce survient alors que le Regroupement des chefs d’urgence du Québec affirme dans une missive envoyée aux établissements et à M. Dubé que le « point de rupture » est atteint dans les urgences du Québec et que les directions n’ont pas agi pour « répartir la pression » dans le réseau. Le regroupement avait transmis une série de solutions une première fois en juin dernier.

Rappelons que les urgences du CHU Sainte-Justine vivent une crise sans précédent et que l’Association des spécialistes en médecine d’urgence du Québec a levé le drapeau rouge au cours des dernières semaines. Le ministre Dubé a annoncé mercredi dernier la création d’une « cellule de crise » pour identifier des solutions et désengorger les urgences, secouées par une vague de virus respiratoires.