(Québec) Ottawa allonge 18 millions pour lutter contre le VIH, l’hépatite C et d’autres infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) au Québec.

Cette cagnotte servira à financer 23 projets d’organismes communautaires situés à Québec, Montréal, Longueuil, Val-d’Or, Saint-Jérôme, La Tuque, Wendake, Gatineau et Trois-Rivières.

Le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, en a fait l’annonce vendredi avec les responsables du Projet L.U.N.E. qui viennent en aide aux travailleuses du sexe.

L’objectif de ces projets sera notamment de faire de la prévention et de la sensibilisation auprès des populations plus vulnérables, comme les personnes issues de la communauté LGBTQ2+, les Autochtones et les immigrants.

« L’un des problèmes, c’est la stigmatisation qui empêche les gens d’aller consulter et d’aller chercher des soins. Ils ont peur d’être mal accueillis, d’être jugés, de ne pas être bien traités. Alors ça les empêche d’aller chercher les soins de santé dont ils ont besoin et ça finit par coûter plus cher à la société », explique le ministre en entrevue avec La Presse Canadienne.

Une partie des sommes vise aussi à réduire la transmission du VIH et de l’hépatite C chez les personnes qui consomment des drogues injectables ou par inhalation et les travailleuses du sexe.

« Ça crée des enjeux de santé publique parce que ce sont des maladies infectieuses et contagieuses. Donc ce sont des maladies qui peuvent davantage être limitées si les gens ont accès à des soins de santé », affirme M. Duclos.

On veut entre autres offrir des formations pour encourager le dépistage, le traitement et l’utilisation des ressources de soutien.

« Il y a encore au Canada environ 2000 à 3000 personnes par année qui contractent le VIH. En tout, c’est 62 000 personnes qui vivent avec le VIH », soutient le ministre.