Une planète miroir. Deux sœurs en orbite autour de la même étoile. Les astronomes font sans cesse des découvertes plus époustouflantes les unes que les autres. Et l’exploration spatiale connaît une explosion technologique.

Le plus grand miroir de l’Univers

PHOTO FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ DU CHILI

Illustration de LTT9779b en orbite autour de son étoile

L’exoplanète LTT9779b est située tellement proche de son étoile, dans la constellation du Sculpteur, que son atmosphère est constituée de métal – parce que ce sont les éléments chimiques qui deviennent gazeux à la plus haute température. Cela lui permet de refléter 80 % de la lumière, un record, selon une étude franco-chilienne publiée à la mi-juillet dans la revue Astronomy & Astrophysics. Cela se compare à 30 % pour la Terre et à 75 % pour Vénus, l’astre le plus brillant du ciel terrestre. Située à 264 années-lumière de la Terre, LTT9779b, qui fait cinq fois le rayon de la Terre, a été découverte en 2020. Sa réflectivité a été calculée à partir des données du télescope spatial Cheops.

La fin des anneaux de Saturne

PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE LA NASA

Saturne croquée par Hubble en juillet 2020

Les anneaux de Saturne disparaîtront d’ici 200 à 300 millions d’années. C’est du moins ce qu’ont avancé des astronomes britanniques et japonais au printemps, en annonçant un projet d’observation des célèbres anneaux avec le télescope spatial James Webb. On sait depuis 40 ans qu’ils perdent de la masse – entre 2,2 tonnes et 74 tonnes par seconde, selon une étude publiée en avril dans IOP Science à partir des données de la sonde Cassini, qui a foncé sur Saturne en 2017. Observés pour la première fois par Galilée, les anneaux de Saturne seraient nés il y a 100 millions d’années lors de la destruction d’une lune glacée de la planète géante, selon une étude publiée l’an dernier.

Deux planètes sur la même orbite

PHOTO FOURNIE PAR L’OBSERVATOIRE ALMA AU CHILI

Les deux exoplanètes sur la même orbite autour de PDS70

Des astronomes européens ont observé pour la première fois deux planètes géantes sur la même orbite autour de leur étoile, PDS70. Ces planètes sont situées dans la constellation du Centaure, à 370 années-lumière de la Terre. L’existence de planètes « exotroyennes » (des planètes troyennes sont deux planètes sur la même orbite) avait été prédite à partir de l’existence des 12 000 astéroïdes troyens situés sur l’orbite de Jupiter, expliquent les chercheurs de l’Observatoire européen austral (ESO), à la mi-juillet dans la revue Astronomy & Astrophysics. La découverte, réalisée avec l’observatoire Alma au Chili, devra être confirmée. Pour le moment, les données d’Alma montrent une planète et un nuage de débris entourant probablement une deuxième planète.

Un satellite en bois

  • Illustration de LignoSat avant l’installation des panneaux solaires

    PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE JAXA

    Illustration de LignoSat avant l’installation des panneaux solaires

  • Illustration du LignoSat

    PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE JAXA

    Illustration du LignoSat

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L’agence spatiale japonaise JAXA va lancer l’an prochain un satellite en bois. Le projet LignoStella, développé par l’Université de Kyoto, découle d’un test spatial de trois essences de bois sur la Station spatiale internationale pendant 290 jours l’an dernier. Le magnolia s’est révélé le plus résistant du test LignoStella. L’objectif du projet LignoStella, dont le lancement a été confirmé le printemps dernier, est de réduire l’utilisation de métaux et donc l’empreinte environnementale des satellites, et de favoriser leur destruction en fin de vie.

50 000 collisions évitées

PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE STARLINK

Déploiement de 60 satellites Starlink en 2019

Les satellites internet Starlink sont de plus en plus gênants. Le nombre de fois où SpaceX a dû les manœuvrer pour éviter une collision a doublé cette année. Entre décembre et juin, plus de 25 000 de ces manœuvres ont été nécessaires. C’est 50 % du total des manœuvres anticollisions entreprises depuis le lancement de la constellation Starlink, en 2019. Ces données, dévoilées fin juin par Starlink au gouvernement américain, permettent d’envisager qu’un million de manœuvres d’urgence des satellites Starlink seront nécessaires en 2028, selon une analyse de l’Université de Southampton en Angleterre. Starlink compte actuellement 4000 satellites, sur un total prévu de 42 000.

Le pari nucléaire de la NASA

PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE DARPA

Illustration de Draco

La NASA et DARPA, l’agence scientifique militaire américaine, vont tester en 2027 une fusée nucléaire capable d’atteindre la Lune. La NASA espère que la propulsion nucléaire permettra d’atteindre Mars en quelques mois seulement, ou avec une plus grosse charge utile. L’annonce, l’hiver dernier, que la NASA embarquait dans le projet DRACO (fusée de démonstration pour opérations cislunaires agiles) de DARPA a été suivie par des critiques portant sur la surestimation des bénéfices du nucléaire et sur les risques qu’un accident au lancement pourrait comporter.