Le décollage de la fusée Falcon 9 de SpaceX qui devait acheminer dans la nuit de samedi à dimanche trois astronautes américains et un cosmonaute russe vers la Station spatiale internationale (ISS) depuis la Floride a été décalé d’un jour en raison de la météo, a annoncé l’opérateur.

Initialement prévu à 23 h 16 au Centre spatial Kennedy, en Floride, le lancement a dû être reprogrammé à 22 h 53 en raison de « vents violents », a indiqué SpaceX.

Ce vol organisé dans le cadre de la rotation habituelle de l’équipage de l’ISS avait été initialement programmé le 22 février, date à laquelle il avait été reporté une première fois.  

La capsule Dragon qui doit transporter l’équipage, placée au sommet de la fusée, a déjà été utilisée pour quatre précédentes missions habitées.  

Les quatre passagers sont cette fois les membres de Crew-8, la huitième mission de rotation régulière assurée par SpaceX pour la NASA depuis 2020.

« Cela semble presque une routine pour l’œil non averti, que SpaceX les envoie là-haut les uns après les autres », a reconnu lors d’une conférence de presse cette semaine le patron de la NASA, Bill Nelson.  

L’Américain Michael Barratt est le seul astronaute de Crew-8 à s’être déjà rendu dans la Station spatiale internationale (ISS). Ce sera son troisième séjour à bord.

Il s’agira en revanche du premier séjour spatial des deux autres Américains – Matthew Dominick et Jeanette Epps – ainsi que du cosmonaute russe Alexandre Grebionkine.  

La NASA et l’agence spatiale russe Roscosmos, qui opèrent ensemble l’ISS, ont mis en place un programme d’échange d’astronautes, acheminant chacun à tour de rôle un membre d’équipage de l’autre pays.  

Ce programme a été maintenu malgré la guerre en Ukraine, et l’ISS est désormais l’un des très rares sujets de coopération entre Washington et Moscou.  

Les membres de Crew-8 rejoindront les sept personnes déjà présentes dans l’ISS.  

Après une période de passation de quelques jours avec les quatre membres de Crew-7 – une Américaine, un Danois, un Japonais et un Russe – ces derniers redescendront sur Terre à bord de leur propre capsule Dragon.  

Plus de 200 expériences scientifiques doivent être menées durant les six mois passés par Crew-8 dans le laboratoire volant, habité en permanence depuis 23 ans.  

Alors que les premières années de vie de la station étaient dédiées à sa construction, les astronautes peuvent désormais consacrer davantage de temps à la science.

Mais l’âge de la station a aussi un revers : la NASA et Roscomos surveillent une « fuite » dont le débit s’est récemment accentué, a déclaré cette semaine Joel Montalbano, responsable du programme de l’ISS à la NASA.  

Située à l’extrémité d’un module russe, elle se trouve là où le vaisseau russe Progress s’amarre à l’ISS. Une écoutille est actuellement fermée en permanence pour isoler la fuite du reste de la station.