(Washington) Le Sénat américain a confirmé mercredi la nomination de Michael Barr au poste clé de vice-président chargé de la supervision bancaire à la Banque centrale, la Fed, pour un mandat de quatre ans.  

L’assemblée plénière du Sénat s’est prononcée en sa faveur, par 66 voix contre 28.

Le président américain Joe Biden avait proposé son nom en avril.

Il sera chargé de réguler les établissements de la finance, depuis les géants de Wall Street comme JPMorgan Chase et Goldman Sachs, aux banques locales.

Occupant actuellement des responsabilités académiques à l’université du Michigan, M. Barr a travaillé au département du Trésor sous les administrations de Bill Clinton et Barack Obama.  

Il est l’un des principaux architectes de la loi Dodd-Frank, votée après la crise financière de 2008-2009 pour mieux encadrer l’activité des grandes institutions bancaires américaines.

Il a également joué un rôle important dans la création du Bureau de protection des consommateurs en matière financière (CFPB), mais aussi du poste pour lequel M. Biden l’a choisi.

Son prédécesseur, Randal Quarles, avait été nommé par Donald Trump pour détricoter la régulation bancaire mise en place par la loi Dodd-Frank.

La candidate initiale de M. Biden à ce poste, Sarah Bloom Raskin, s’était retirée de la course à la mi-mars alors que sa nomination semblait compromise faute d’un soutien suffisant au Sénat.

Les républicains lui reprochaient notamment ses positions sur le changement climatique et la réglementation bancaire.

Lors d’une audition en mai devant la commission bancaire du Sénat, M. Barr avait adopté une approche plus consensuelle sur le sujet, estimant notamment qu’il ne revenait pas à la Fed de déterminer à quels secteurs les banques devaient ou non prêter de l’argent, les projets énergétiques par exemple.