Près de 29 milliards de dollars du PIB du Grand Montréal sont attribuables à la contribution économique des diplômés universitaires de la métropole, selon la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM).

En 2016, la CCMM avait élaboré le rapport La contribution des universités du Grand Montréal à l’économie du Québec. Une récente mise à jour des données confirme encore une fois que le secteur universitaire représente un « moteur essentiel » des retombées économiques du Grand Montréal, a affirmé Michel Leblanc, président et chef de la direction de la CCMM, en conférence de presse mardi.

« Le secteur universitaire est fortement responsable de l’innovation au Québec », dit-il. Quelque 40 % de la recherche et développement a été effectuée dans le secteur de l’enseignement supérieur en 2020, révèle l’étude. Les deux tiers ont été menés dans le Grand Montréal.

Les bénéfices économiques ne sont pas négligeables : chaque année, les activités universitaires catalysent 5,3 milliards de dollars, selon M. Leblanc.

Au cours de l’année universitaire 2019-2020, calcule l’étude, les retombées économiques provenant des investissements des universités s’élevaient à 4,3 milliards. La Chambre de commerce estime à 60 milliards la contribution économique des secteurs « étroitement liés à la présence de diplômés universitaires ».

Montréal, première ville étudiante au pays

En juillet dernier, la ville de Montréal a été retenue au premier rang des villes étudiantes du Canada pour la sixième fois. Chaque année, Montréal accueille près de 173 000 étudiants des cycles supérieurs, soit 73 % de la totalité des étudiants du Québec.

Au cours des dernières années, la proportion de diplômés est en croissance à Montréal, essentiellement en raison du nombre grandissant d’étudiants étrangers qui a augmenté de 34 % depuis 2014. Plus le taux de diplômés s’élève, plus le PIB par habitant se hisse vers le haut, confirme l’étude de la CCMM.

Obtenir un diplôme universitaire représente un des « investissements les plus rentables », selon Michel Leblanc. Il s’agit d’un rendement annuel de 16,1 % au cours de la vie active, indique l’étude.

Par ailleurs, les emplois qui ne nécessitent aucune formation postsecondaire se font de plus en plus rares, souligne Michel Leblanc. Les emplois qui requièrent uniquement un diplôme d’études secondaires sont en baisse de 7 %. On observe une croissance de 63 % des emplois nécessitant un baccalauréat, et de 108 % pour ceux nécessitant un diplôme supérieur, indique la CCMM.