Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

La solution

Un sommet sur la retraite

« C’est clair qu’on se dirige tout droit vers une crise de la retraite », lance sans détour en entrevue Louis-Philippe Sauvé, de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) et de l’Observatoire de la retraite (OR). La firme Léger a sondé des travailleurs de 18 à 54 ans, et 73 % des répondants souhaiteraient que les régimes de retraite soient réformés en profondeur pour mieux soutenir la vaste majorité des futurs retraités.

Les prisons dorées, comme certains se plaisent à qualifier les régimes de retraite à prestations déterminées, ont tranquillement disparu des entreprises et organisations depuis les années 2000, notamment car elles coûtaient trop cher. De nombreux travailleurs Y ont cru qu’ils tireraient de nombreux avantages de la flexibilité d’autres types de régimes, mais ils se rendent compte à l’usage que la rente finale ne serait jamais aussi élevée que s’ils avaient un régime leur garantissant un montant fixe tous les mois.

Même si 59 % des répondants au sondage ont un régime de retraite de leur employeur, la majorité (56 %) croit qu’il n’est pas adapté au monde du travail actuel et 57 % estiment que les employeurs n’en font pas assez, à leurs yeux, pour offrir de bons régimes de retraite.

« On ne peut pas réparer les erreurs du passé, explique Louis-Philippe Sauvé. Mais il faut agir maintenant pour éviter qu’en 2040, les gens qui ont 45-50 ans se ramassent avec une retraite maigre et insatisfaisante. Il faut qu’ils puissent maintenir un niveau de vie acceptable tout au long de leur vieillesse. »

C’est dans ce contexte qu’un Sommet sur la retraite aura lieu le 12 octobre à l’Hôtel Mortagne, à Boucherville, sur le thème La retraite en 2040, agir maintenant pour la retraite de demain. Des experts du monde du travail, de l’actuariat, de la démographie, du droit, des finances, de l’économie tenteront de trouver des pistes de solution pour les employeurs et les employés.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Avant d’encourager les sexagénaires à laisser leur place sur le marché du travail, les entreprises doivent y penser à deux fois.

Le conseil

Garder les employés âgés

Avant d’encourager les soixantenaires à laisser leur place sur le marché du travail, les entreprises doivent y penser à deux fois. La transmission du savoir entre les générations dans les entreprises est un enjeu majeur. La perte d’expérience en milieu de travail soulève même des inquiétudes en matière de sécurité en Angleterre. Selon un nouveau rapport de Draeger Safety UK, une entreprise internationale de technologies médicales et de sécurité, la perte de travailleurs âgés et expérimentés amène les employés à se sentir moins en sécurité au travail. Plus de la moitié des gestionnaires interrogés pour l’enquête (55 %) craignaient même qu’une catastrophe industrielle majeure se produise dans les cinq prochaines années. Avec le vieillissement de la population et de la main-d’œuvre, les employeurs doivent mettre en place des stratégies pour retenir les travailleurs âgés, car ils risquent de perdre des compétences précieuses.

Source : HR Magazine

Source : Fortune

Le résultat

La diversité et l’inclusion en action

Vous êtes un employeur qui a privilégié l’équité, la diversité et l’inclusion ? Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale mène une consultation au sujet de l’intégration, du maintien en emploi et de la progression professionnelle des personnes handicapées au sein de petites et moyennes entreprises (PME) du Québec. « L’objectif est de connaître les obstacles, les facteurs facilitateurs et les besoins liés à l’intégration, au maintien en emploi et à la progression professionnelle de personnes handicapées au sein des PME », indique le Ministère. Si vous êtes gestionnaire d’une PME de 100 employés et moins, vous pouvez donner vos commentaires lors d’une entrevue individuelle téléphonique ou par visioconférence de 45 à 60 minutes. Pour les PME de 250 employés et moins, le sondage se fait en ligne. La date limite pour participer à la consultation est le 30 novembre 2022.

Le coup de pouce

15 000 $

Seulement 4 % du financement par capital-risque au Canada est destiné à des entreprises appartenant à des femmes. Non seulement les femmes cheffes d’entreprise manquent encore de ressources pour les aider à croître, mais en plus, selon un sondage commandé par la marque Stacy’s, seulement la moitié (51 %) des entrepreneures canadiennes sont au courant des programmes de soutien qui existent. Lancé aux États-Unis en 2019, le programme de bourses Projet Ascension Stacy’s est maintenant disponible au Canada. Une bonne nouvelle pour le million d’entrepreneures canadiennes qui pourront solliciter une des quatre bourses de 15 000 $ du Projet Ascension Stacy’s. Les lauréates auront accès à un programme de mentorat auprès de dirigeants de PepsiCo Canada Aliments et Frito-Lay. Date limite d’inscription : 28 octobre.

Le chiffre

37 %

Bien que la génération Z ne soit pas encore aussi nombreuse que les autres générations sur le marché du travail, elle ne se gêne pas pour tenter d’y imposer ses valeurs de flexibilité dans les horaires, de meilleur soutien pour la santé mentale sur les lieux de travail, de diversité, d’inclusion, d’impact sociétal et environnemental. Les organisations et les entreprises ne peuvent négliger ces valeurs dans le contexte actuel de l’emploi, car les jeunes employés y tiennent mordicus, relate le Magazine Fortune. Plus d’un tiers de la génération Z (37 %) affirme d’ailleurs avoir démissionné d’un poste pour des raisons d’éthique personnelle au cours de la dernière année, révèle l’enquête Deloitte 2022 Gen Z and Millennial Survey. Toutefois, même si le discours actuel tend à associer la flexibilité dans les heures et les lieux de travail à une revendication spécifique des Z, le Magazine Fortune souligne qu’il ne faut pas minimiser l’impact de la pandémie, qui a fait réfléchir les autres générations.

Source : Fortune