« Qu’est-ce qui vous motive au quotidien ? Et comment motivez-vous les autres ? Ces deux questions sont au cœur de ce livre », exposent d’entrée de jeu les auteurs. Mais encore, « pensez-vous que les autres vous contrôlent ? Aimez-vous assumer toutes vos tâches et vos responsabilités ? Recevoir une prime au travail vous plaît-il ? »

Motiver, c’est mettre en mouvement : cette énergie motrice nous pousse à agir, à mettre en branle un projet ou à persévérer, même si les choses ne se passent pas comme prévu. Et pour actionner ce moteur, rien de tel que la théorie de l’autodétermination née dans les années 1970. Selon les auteurs, de toutes les théories scientifiques existantes, cette dernière est la plus importante, la mieux établie et la plus novatrice. Déjà, elle repose sur l’idée positive que tout le monde est motivé (ou peut le devenir) !

Ce qui nous guide

Votre façon de penser influence votre façon de motiver les gens, à commencer par votre perception de la nature humaine. Vous croyez que l’être humain est par nature passif et paresseux ? Il est alors fort probable que vous miserez sur la surveillance, les sanctions et les récompenses pour activer la motivation de vos employés. Au contraire, si vous adoptez une vision optimiste de l’être humain orientée vers l’action, la croissance et l’apprentissage, vous valoriserez une collaboration empreinte de confiance et de sens.

Je « veux » ou je « dois » ?

La différence entre « vouloir » et « devoir » tient-elle à une simple question de vocabulaire ? Selon les auteurs, il existe tout un monde entre les motivations intrinsèques et les motivations extrinsèques. Ces dernières sont liées à des facteurs comme les contraintes externes (pression sociale, coercition…), l’introjection (récompenses ou punitions données par soi-même) ou l’identification (sens donné à l’importance de son rôle). A contrario, la motivation intrinsèque fait référence aux activités pour lesquelles la motivation réside dans la tâche elle-même parce qu’on trouve l’activité amusante ou intéressante, expliquent les auteurs. Sans surprise, une forte motivation est d’abord intrinsèque.

Les piliers de l’autodétermination

Autonomie, appartenance et compétence forment la base de la théorie de l’autodétermination et de la motivation. Trop souvent confondue avec l’indépendance, l’autonomie suppose une liberté de décision et un cadre structurant. L’appartenance revient à un besoin de connexion, de relation et de confiance grâce auquel un employé se sent lié à ses collègues. Et peu importe l’activité ou le domaine, quiconque se sent « compétent » sera porté à développer ses talents et ses habiletés. Trouvez comment satisfaire ces trois besoins et vous serez en mesure de susciter la motivation chez vos collaborateurs !

* Cet article est publié grâce à un partenariat avec le magazine Gestion HEC Montréal, où il est d’abord paru.

Libérer la motivation – Avec la théorie de l’autodétermination

Libérer la motivation – Avec la théorie de l’autodétermination

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