Il y a 13 ans, Véronique Cyr a convenu avec son conjoint qu’elle quittait son emploi pour s’occuper de leurs enfants. Une décision qui a donné une meilleure qualité de vie à toute la famille. Mais ses petits sont devenus grands, puis son couple a commencé à battre de l’aile et elle s’est séparée en janvier. Elle a dû s’armer de courage et retourner sur le marché du travail à temps plein pour retrouver son autonomie financière. Huit mois plus tard, elle peut se dire : mission accomplie ! Elle se prépare même à acheter la part de son ex-conjoint de leur condo de Tremblant.

Il aurait pourtant été difficile pour Véronique de s’imaginer dans cette situation il n’y a pas si longtemps. « C’était mon conjoint qui s’occupait des finances dans le couple, donc que ce soit pour l’hypothèque ou les assurances, je ne posais pas de questions et je lui faisais confiance, raconte-t-elle. En me séparant, j’allais devoir assumer seule mes dépenses et m’occuper de tout. Il y a des nuits où je ne dormais pas, j’avais une boule d’angoisse dans le ventre, je me disais que je n’y arriverais pas. »

Heureusement, les deux ex-conjoints de fait ont un grand respect mutuel et avaient le désir profond que leur séparation se passe bien pour que les enfants en souffrent le moins possible. Puis, lui voulait rester dans leur maison en banlieue et elle voulait aller vivre dans leur condo à Tremblant. Elle s’est ensuite fait un plan qui commençait par se trouver un emploi à temps plein dans son nouveau milieu de vie. Elle a trouvé rapidement et, en plus, c’est un travail qui la comble de nouveaux défis et qui lui donne de bonnes conditions.

« Je pense que ce qui m’a aidée, c’est que je travaillais déjà depuis quelques années à temps partiel comme réceptionniste dans une clinique de chiropratique près de chez moi, donc ça m’a permis de ne pas être trop rouillée, dit-elle en riant. Puis, je n’avais aucun malaise avec le trou dans mon curriculum vitæ : en entrevue, j’ai expliqué en toute transparence ce que j’avais fait. Les années où les enfants sont jeunes, elles ne repassent pas ! »

Prendre, concrètement, ses finances en main

À 45 ans, Véronique se retrouve donc à entreprendre un nouveau chapitre de sa vie avec son emploi à temps plein et la garde de ses enfants qui vont maintenant dans une nouvelle école. En même temps, elle a dû apprendre à gérer ses finances personnelles avec, heureusement, l’aide de son frère. Elle a dû apprivoiser plusieurs éléments d’un coup. En plus de devoir payer tous ses comptes, elle a magasiné ses assurances et bientôt, elle devra se préparer à racheter la part du condo à son ex-conjoint.

« Nous nous sommes entendus, mon ex-conjoint et moi, que nous commencions à payer au complet les versements hypothécaires de la résidence où nous vivons, mais que nous attendions au moment de renouveler les prêts hypothécaires en 2025 pour racheter notre part à l’autre, explique-t-elle. Je devrai alors me trouver un courtier hypothécaire. »

Tout cela est nouveau pour moi. Mais j’aime ça, parce que je sais exactement tout ce que je dépense et pourquoi.

Véronique Cyr

Puis, elle a commencé à épargner davantage. « Lorsque j’ai eu mes prestations gouvernementales de mère monoparentale rétroactives, je les ai investies dans un compte d’épargne libre d’impôt à intérêt élevé », indique-t-elle.

De plus, elle n’a pas de dettes. « J’ai toujours fait très attention aux cartes de crédit. Je ne fais pas de folles dépenses. Je vais maintenant me constituer un fonds d’urgence et, éventuellement, je veux voyager. Je continuerai à mettre mon plan financier en branle dans les quatre ou cinq prochaines années. Mais déjà, je peux dire que je suis fière d’avoir réussi à prendre mes finances en main. »