À force de persévérance et d’acharnement, Simon De Baene, cofondateur et président de Workleap, a transformé la boîte de services lancée avec deux amis d’école il y a 20 ans en grande entreprise de produits, présente dans une centaine de pays.

Workleap (anciennement GSoft) a le vent dans les voiles : elle compte 20 000 clients sur le globe, 430 employés et ses revenus ont dépassé les 135 millions l’année dernière. La Caisse de dépôt et placement du Québec a injecté en juin 125 millions de dollars dans l’entreprise.

Il s’agit d’un premier partenariat pour Workleap.

On a bâti une compagnie en technologie avec 100 millions de revenus sans lever de capital. Tout jouait contre nous lorsqu’on a lancé notre start-up : on n’avait encore rien fait… mais on s’est permis d’y croire.

Simon De Baene

D’un modèle d’affaires basé sur le service et la consultation, Workleap est devenue une entreprise qui bâtit des logiciels personnalisés pour améliorer l’expérience des employés au travail. « On est notre propre laboratoire, on teste d’abord les solutions chez nous, raconte le père de trois jeunes enfants. Ça rend un peu fou ! C’est comme escalader un nouveau K2 chaque fois. »

Dans un environnement où la compétition est féroce, souligne-t-il, il se qualifie de « très exigeant », mais aussi d’« extrêmement bienveillant ». Son type de leadership oscille entre ces deux pôles.

Celui qui a quitté l’université après quelques cours en ingénierie espère que Workleap va rester longtemps dans le paysage.

« On a créé une belle business ! lance l’homme de 38 ans. Je veux qu’elle nous survive et que ses succès retentissent partout dans le monde. »