Dès sa fondation, en 1995, BCF Avocats d’affaires s’est donné le mandat d’offrir des services professionnels spécifiquement adaptés aux entrepreneurs qui dirigent des entreprises à capital fermé. « Ç’a toujours été dans notre ADN de soutenir les entrepreneurs », insiste la nouvelle associée directrice, Julie Doré, qui s’est jointe à la jeune firme d’avocats d’affaires dès 1997.

Julie Doré a été recrutée par BCF Avocats d’affaires tout juste à sa sortie de l’Université Laval, deux ans seulement après la création de ce nouveau cabinet d’avocats à Montréal.

La jeune avocate en droit commercial est devenue rapidement associée de la firme BCF Avocats d’affaires en 2003, mais elle a été promue en septembre dernier associée directrice de la firme, devenant ainsi la première femme à diriger le troisième bureau d’avocats d’affaires en importance au Québec.

« On est un jeune bureau d’avocats, on n’a pas encore 30 ans, alors que nos concurrents existent depuis 60, 75 ou même 100 ans.

« Il y a eu seulement deux autres directeurs associés avant moi, Mario Charpentier, le fondateur du groupe qui a dirigé le bureau durant 25 ans, et mon collègue Pierre Allard qui l’a été durant trois ans et demi avant qu’il décide de retourner à la pratique en fiscalité », m’explique Julie Doré dans les bureaux de la firme au 25e étage du 1100, boulevard René-Lévesque.

BCF Avocats d’affaires est né du regroupement de huit jeunes avocats qui voulaient se rapprocher des entrepreneurs et fonder une pratique en fonction de leurs besoins, que ce soit en fusions/acquisitions, en fiscalité, en droit commercial, en immobilier ou en propriété intellectuelle.

À partir de ce noyau de spécialistes, BCF Avocats d’affaires a pris de l’expansion de façon organique au point de regrouper aujourd’hui 550 personnes, dont 270 professionnels du droit, dans ses bureaux de Montréal et de Québec.

« On a eu un boom au début des années 2010 lorsque tous les avocats de Heenan Blaikie de Québec et certains de Montréal se sont joints à nous. On a doublé de taille à l’époque à notre bureau de Québec », rappelle Julie Doré.

En moins de 30 ans, BCF Avocats d’affaires s’est hissé au troisième rang des plus gros bureaux d’avocats spécialisés au Québec, derrière Fasken et Norton Rose. Le bureau montréalais compte 450 personnes, dont 220 professionnels, et celui de Québec, 100 personnes, dont 50 professionnels.

« Les fusions/acquisitions, la fiscalité, le droit immobilier et bancaire de même que le droit commercial représentent 60 % de nos activités, alors que le litige commercial et corporatif, les réclamations, la propriété intellectuelle et l’immigration d’affaires composent les 40 % restants », souligne l’associée directrice.

De plus en plus féminin

La profession d’avocat est de plus en plus embrassée par les femmes, qui composent près de 75 % des cohortes universitaires dans les facultés de droit. Cette réalité est aussi observable chez BCF, qui compte aujourd’hui 40 % de femmes associées et 59 % d’avocates.

« Je ne suis pas la première femme à diriger un grand bureau. Kim Thomassin a été directrice chez McCarthy Tétrault avant de se joindre à la Caisse de dépôt, et Anik Trudel dirige Lavery. Dans cette industrie longtemps dominée par les hommes, on sent aujourd’hui le mouvement inverse », observe Julie Doré.

Spécialisée en droit commercial, Julie Doré a acquis au cours des dix dernières années une expertise dans le développement immobilier, où elle a été associée à de gros projets, comme Solar à Brossard ou Le Maestria et Humaniti à Montréal.

« Maintenant, je suis moins dans la livraison. BCF, c’est une grosse boîte, et je m’occupe du développement des affaires. De 2017 à aujourd’hui, on a augmenté de 50 % nos revenus, et là, on travaille sur la qualité de notre croissance », explique Julie Doré.

Si la firme est associée autant à des entreprises manufacturières que technologiques, elle se met au diapason des grands enjeux des prochaines années.

« On travaille beaucoup sur l’intelligence artificielle. Notre groupe de propriété intellectuelle est très utile à cet égard. Pour plusieurs de nos clients, l’IA est un énorme défi tant du point de vue légal qu’opérationnel ou que des ressources humaines. Il n’y a pas de jurisprudence. Comment permet-on à ses employés de l’utiliser ? », évoque la directrice.

Parmi les autres dossiers qui vont accaparer l’énergie et les talents de la firme, on retrouve évidemment la transition énergétique et les grands projets d’infrastructures qui vont se multiplier au cours des prochaines années et qui sont souvent l’objet de litiges.

Contrairement à d’autres grands bureaux d’avocats d’affaires, BCF n’a jamais senti le besoin de s’associer à des firmes à l’extérieur du Québec pour accompagner ses clients.

« On a développé des alliances avec des bureaux indépendants comme nous ailleurs au Canada ou à l’étranger. On travaille étroitement avec eux, et cela nous assure même un référencement », souligne Julie Doré.

De la même façon, BCF a beaucoup moins souffert de la baisse d’activité du côté des fusions et acquisitions ou des inscriptions en Bourse de sociétés publiques que l’on a observée depuis la crise de 2008-2009.

« On accompagne de moyennes et grandes entreprises à capital fermé dans leur développement. On fait beaucoup de transfert de propriété aux enfants de fondateurs ou de ventes aux employés ou à des acquéreurs de l’étranger. On cherche toujours à mieux accompagner nos entreprises clientes », insiste l’associée directrice.