(New York) Boeing veut identifier la faille dans son système de vérification qui a entraîné l’incident survenu vendredi lors d’un vol de la compagne Alaska Airlines, et y remédier, a promis, mercredi, le patron du constructeur aéronautique.

« Nous voulons savoir ce qui a fait défaut dans nos batteries d’inspections », a déclaré Dave Calhoun sur la chaîne CNBC, « ce qui, dans le travail originel, a dysfonctionné et permis ce raté ».

Une porte s’est décrochée vendredi de la carlingue d’un Boeing 737 MAX 9 lors d’un vol d’Alaska Airlines qui devait relier Portland (Oregon) à Ontario (Californie).

Depuis, l’agence américaine de régulation de l’aviation civile (FAA) a ordonné le maintien au sol de 171 des 218 MAX 9 en circulation, le temps de procéder à une inspection.

Lundi, la compagnie américaine United Airlines, qui possède la première flotte de cet appareil (79 avions), a dit avoir découvert, lors de vérifications, des « boulons qui nécessitaient d’être resserrés ».

La condamnation de certaines portes est proposée par Boeing à ses clients sur le MAX 9 quand le nombre d’issues de secours existantes est déjà suffisant au regard du nombre de sièges dans l’appareil.

C’est l’une de ces portes obstruées qui s’est envolée lors du vol d’Alaska Airlines.

Deuxième plus gros client de Boeing pour le MAX 9 (65 appareils), Alaska Airlines a, de son côté, fait état, lundi, d’« équipements mal fixés » après des inspections préliminaires.

L’agence américaine de sécurité des transports (NTSB) procède actuellement à une enquête et n’a, pour l’heure, communiqué aucune conclusion sur l’origine de l’incident.

« C’est sérieux. C’est un incident de sécurité et personne ne va s’en accommoder », a dit Dave Calhoun mercredi, qualifiant les manquements dans la production des appareils d’« horrible défaillance ».

« Nous allons tout scruter », a assuré le directeur général de l’avionneur, « autour du MAX, des usines Spirit (AeroSystems) », le plus gros sous-traitant de Boeing, « sur nos propres sites, nos processus d’inspection, et nous prendrons les mesures pour que cela ne se reproduise jamais. »