Un modèle de financement dirigé par les Premières Nations a franchi le cap des 2 milliards en prêts accordés dans le but de combler l’écart économique et infrastructurel entre les communautés membres et le reste du Canada.

L’Autorité financière des Premières Nations (AFPN) a atteint ce seuil de prêts une décennie après avoir émis sa première débenture – un type de prêt à long terme qui n’est pas adossé à des garanties.

L’AFPN, qui est un organisme sans but lucratif, regroupe les ressources des Premières Nations membres à une échelle qui lui permet d’offrir des taux d’intérêt réduits aux emprunteurs, similaires à ceux accessibles aux gouvernements municipaux ou provinciaux.

Le président-directeur général de l’AFPN, Ernie Daniels, affirme dans un communiqué que le taux de prêt de l’institution est de 2,92 % inférieur aux taux préférentiels des banques, ce qui permet aux membres de construire des infrastructures indispensables.

La dernière débenture, la dixième à ce jour, servira à la construction de logements à Cook’s Ferry, en Colombie-Britannique, et à la construction d’une épicerie à Glooscap, en Nouvelle-Écosse. Elle soutiendra également la modernisation d’une usine de traitement des eaux usées à Mississauga, sur l’île Scugog, en Ontario.

L’AFPN affirme que les prêts accordés depuis 2014 ont contribué à créer près de 20 000 emplois. Elle donne en exemple le financement pour l’acquisition par les Premières Nations Mi’kmaq, en partenariat avec Premium Brands, de Clearwater Seafoods en 2020.