Une centaine de camions circuleront quotidiennement, dès mercredi, dans les environs du chantier qui accueillera la méga-usine de cellules de batteries de Northvolt, en Montérégie : l’entreprise vient d’obtenir l’autorisation de remblayer des milieux humides.

Ce permis octroyé par Saint-Basile-le-Grand permet à la compagnie d’effectuer de la « préparation des sols » pendant que l’abattage d’arbres se poursuit.

« La réalisation de ces travaux nécessitera le déplacement d’une centaine de camions par jour, souligne Northvolt, mardi, dans un communiqué. Des trajets ont été mis en place afin de limiter au maximum l’impact sur la circulation, en tenant compte des heures de pointe et la cohabitation avec les autres usagers de la route. »

Le complexe de 7 milliards de Northvolt sera construit sur un terrain de 170 hectares qui chevauche Saint-Basile-le-Grand et McMasterville. La première phase des travaux préparatoires prévoit l’abattage d’environ 14 000 arbres vivants ou morts.

Ce chantier affectera notamment 13 hectares de milieux humides. Le site – où se trouvait autrefois l’usine d’explosifs de la Canadian Industries Limited – abrite entre autres une zone de nidification du petit blongios, un oiseau considéré comme une espèce vulnérable, dont la présence a été détectée à trois reprises.

Selon Northvolt, les camions emprunteront une portion de la route 223 située à McMasterville ainsi que la rue Bernard-Pilon pour rejoindre la route 116.

« De la signalisation sera installée en amont du secteur des travaux », souligne l’entreprise.

L’autorisation du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) permettant au fabricant de cellules d’entamer les travaux est contestée par le Centre québécois sur le droit de l’environnement (CQDE) devant la Cour supérieure du Québec.

Ce dossier reviendra devant le tribunal le 15 mars. D’ici là, la compagnie devrait avoir terminé l’abattage d’arbres ainsi que le remblayage de milieux humides.

Québec et Ottawa ont mis jusqu’à 7,3 milliards sur la table afin de convaincre Northvolt de s’établir sur la Rive-Sud de Montréal. L’argent sert à financer la construction de l’usine en plus de temporairement subventionner une partie de la production de l’usine.