Le Fonds de solidarité des travailleurs du Québec achète pour 50 millions de dollars d’actions de Rogers Sugar pour aider l’entreprise montréalaise à augmenter sa capacité de production.

L’investissement se réalise dans le cadre d’un placement privé au prix unitaire de 5,18 $, l’équivalent d’un escompte de 6 % par rapport au prix de 5,51 $ enregistré à la fermeture des marchés lundi.

Belkorp Industries, un actionnaire de longue date de Rogers Sugar et aussi le plus important actionnaire de l’entreprise, achète de son côté pour environ 10 millions de dollars d’actions au même prix obtenu par le Fonds FTQ. Il s’agit également d’une transaction effectuée dans le cadre d’un placement privé.

Rogers Sugar avait annoncé l’été dernier son intention d’augmenter la capacité de production de sa raffinerie de Montréal d’environ 20 %, ou 100 000 tonnes.

L’investissement total de ce projet est estimé à environ 200 millions de dollars et comprend des investissements dans la technologie et l’équipement destinés au raffinage de sucre, ainsi que dans des infrastructures logistiques à la raffinerie de Montréal et dans la région du Grand Toronto afin de desservir le marché ontarien.

Les travaux sont en cours et les principaux équipements ont déjà été commandés.

Le plan financier de ce projet incluait déjà une aide provenant du gouvernement du Québec sous la forme de prêts de la part d’Investissement Québec de l’ordre de 65 millions.

Un syndicat de preneurs fermes codirigé par BMO Marchés des capitaux et la Financière Banque Nationale achète aussi pour environ 50 millions de dollars de nouvelles actions émises au prix unitaire de 5,18 $.

Outre Belkorp, d’autres initiés de Rogers Sugar – des dirigeants et administrateurs notamment – achètent aussi des actions dans le cadre de l’opération de financement dont les détails ont été présentés après la fermeture des marchés lundi.

La direction de Rogers Sugar explique qu’au cours des dernières années, la demande pour du sucre raffiné canadien s’est accrue de manière constante dans l’est du Canada en réponse à l’augmentation de la production de produits alimentaires contenant du sucre destinés au marché canadien et à l’exportation.

L’entreprise dit répondre à la demande croissante du marché industriel en transportant du sucre en vrac produit à sa raffinerie de Vancouver à ses clients de l’est du Canada.

En augmentant la capacité de raffinage située plus près de sa clientèle, Roger Sugar prévoit réduire ses frais de transport, améliorer ses marges bénéficiaires et dédier une plus grande part de sa capacité de production dans l’ouest du Canada à de nouvelles opportunités d’affaires, incluant l’exportation.