Les essais suivis d’un échec ont été nombreux au Canada pour tenter de faire décoller des transporteurs à bas prix. Revisitons l’histoire de quatre débâcles survenues depuis le début des années 2000.

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Jetsgo

On ne peut passer sous silence la disparition de Jetsgo, fondée par l’entrepreneur Michel Leblanc, qui s’est placée à l’abri de ses créanciers en mars 2005. L’entreprise montréalaise, qui avait vu le jour en 2002, avait été en mesure de se hisser au troisième rang des plus importants transporteurs canadiens au cours de sa brève existence. Des milliers de passagers avaient été pris de court par la fin abrupte de Jetsgo, survenue au début de la semaine de relâche.

Roots Air

PHOTO AARON HARRIS, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

L’aventure a été très courte, mais le détaillant Roots a tenté de mettre sur pied un transporteur à bas prix au début des années 2000.

Vous avez bien lu : le détaillant de vêtements Roots a tenté de mettre sur pied une compagnie aérienne. L’expérience a été très brève. Les activités ont débuté en mars 2001 avant de prendre fin seulement deux mois plus tard, quand Air Canada est devenue actionnaire de Skyservice, la société mère de Roots Air. On comptait cinq appareils dans la flotte de ce transporteur établi à Toronto et qui offrait des liaisons vers Vancouver et Calgary.

Zoom Airlines

PHOTO ADRIAN WYLD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Bon nombre de voyageurs, notamment au Québec, ont été pris de court lorsque Zoom Airlines a cessé ses activités.

Ce transporteur d’Ottawa offrait des vols vers l’Europe toute l’année et ses avions décollaient notamment de Montréal-Trudeau. Tout s’est arrêté en septembre 2008 quand la compagnie s’est placée à l’abri de ses créanciers au Canada et au Royaume-Uni. Fondée en 2002, Zoom exploitait des vols à partir de six aéroports européens, dont ceux de Londres (Gatwick) et de Paris (Charles-de-Gaulle). New York, San Diego et Fort Lauderdale figuraient parmi ses destinations américaines.

Swoop

IMAGE FOURNIE PAR SWOOP

Les avions de Swoop ne se posaient pas dans les aéroports québécois.

Créé par WestJet en 2018, ce transporteur à bas prix ne s’est jamais posé au Québec. L’enseigne a été intégrée à WestJet l’automne dernier dans la foulée d’une nouvelle convention collective signée par les pilotes des deux compagnies qui les plaçaient sur une échelle salariale uniforme. Dans ce contexte, WestJet estimait qu’il aurait été trop cher de continuer à exploiter Swoop. La fin de Swoop avait été annoncée quelques mois avant son intégration à WestJet. Les voyageurs n’ont pas été surpris par une fin imprévue.