Les choses vont de mal en pis pour Mega Brands (T.MB) qui présente, aujourd'hui (vendredi), les résultats de son premier trimestre.

Les choses vont de mal en pis pour Mega Brands [[|ticker sym='T.MB'|]] qui présente, aujourd'hui (vendredi), les résultats de son premier trimestre.

Au cours des derniers mois, pendant lesquels son titre a perdu le tiers de sa valeur, le fabricant de jouets a rappelé ses produits Magnetix et a fait face à la cabale de politiciens américains contre le jeu, à un reportage du Chicago Tribune sur les blessures causées à des enfants et à des rumeurs concernant des relations tendues avec ses détaillants Wall Mart et Toys R Us.

L'action de Mega Brands a perdu 27 cents, ou 1,29%, à 20,73$ jeudi à la Bourse de Toronto. Le 6 mars dernier, l'action était à 26,59$, son sommet depuis le début de l'année.

Pour les trois premiers mois de son exercice, les analystes s'attendent à une perte de 3 cents par action comparativement à un profit de 2 cents pour la même période l'an dernier.

«Ça pourrait être pire, reconnaît l'analyste Benoit Caron, de Canaccord Adams. À ce stade-ci, les modèles de prévisions ne veulent plus dire grand-chose.»

À son avis, les chiffres pour les mois de janvier à mars devraient être alourdis par le rappel des produits Magnetix et par une hausse des provisions pour les assurances et les frais juridiques.

Composé de petits aimants et de pièces de plastique, le jeu Magnetix est responsable de blessures à une trentaine de tout-petits et même causé la mort d'un bébé de 20 mois.

Le détaillant Big Lots a retiré des tablettes tous les produits Magnetix de ses 1400 magasins aux États-Unis.

Wall-Mart, Target et Toys R Us sont en train de le faire en Illinois.

«Les autorités réglementaires et certaines instances médicales sont en train de lever le doute à savoir si ces jouets sont appropriés pour les jeunes enfants», constate M. Caron.

Dans ses articles, le Chicago Tribune avançait que le rappel du jeu par Mega Brands, fait sur une base volontaire, n'avait pas été proactif et qu'il avait semé la confusion auprès des détaillants.

«On peut penser que les grands détaillants ne sont pas contents de ce qui s'est passé et qu'ils ne prendront pas l'odieux du blâme», dit l'analyste.

Selon lui, le différend touche seulement la gamme Magnetix. Il serait très étonné que les détaillants cessent de vendre les autres produits de Mega Brands (jeux préscolaires, blocs de construction, etc.)

Cela dit, il constate que l'entreprise québécoise a un «gros problème d'image».

Il recommande de vendre le titre et il attend de voir les prochains résultats avant de fixer un prix cible.

Selon Bloomberg, deux analystes recommandent d'acheter le titre, huit de le conserver et un de le vendre. Leur prix cible moyen est de 25$ d'ici un an.